Le wokisme, la culture woke est désormais partout. Un sujet sur lequel le philosophe Daniel Salvatore Schiffer a travaillé. Et pour lequel il publie Rockisme contre wokisme, publié aux éditions Éric Bonnier. Le rock va-t-il nous sauver du wokisme ?
Le wokisme, un embrigadement de la pensée
On n’a pas cessé de parler du wokisme. La cancel culture fait l’objet d’analyses et de critiques approfondies. Le philosophe Daniel Salvatore Schiffer fait partie de ses détracteurs. Et cela, à un niveau intellectuel particulièrement poussé. "Je prolonge la critique intellectuelle et philosophique du wokisme dans ce livre. J’actualise la conscience humaniste pour m’attaquer aux dérives totalitaires du wokisme, que je définis comme un fascisme qui s’ignore ou qui ne dit pas son nom", explique l’auteur de Rockisme contre wokisme, publié aux éditions Éric Bonnier.
"Contrairement à ce qu’il pense, le wokisme verse dans des jugements de valeurs constants, dans des embrigadements de la pensée, dans un étouffement de la liberté de penser, avec des étiquettes constantes et un manichéisme insupportable", ajoute Daniel Salvatore Schiffer. "Si vous n'êtes pas d’accord avec moi, vous êtes contre moi. C’est absolument contre l’esprit des Lumières, contre l’esprit de l’humanisme, contre l’esprit voltairien", lance-t-il également.
Un danger pour la civilisation
Pour Daniel Salvatore Schiffer, il s'agit d'une pensée fascisante avec ses dérives et ses excès. "On l’a vu dans certains campus américains ou en France avec Sciences Po Paris par exemple. C’est très dangereux pour la liberté individuelle, pour notre liberté, pour notre démocratie, notre culture, et pour la civilisation même", déplore-t-il sur Sud Radio. "Le fait de vouloir effacer, gommer, des pans entiers de notre culture, est un fascime", martèle-t-il au micro d’André Bercoff.
Le wokisme fait penser, pour le philosophe, à ce que disait le ministre de la propagande nazie, Goebbels, "quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver". "Je ne dis pas que le wokisme est un nazisme. Je n’ai pas cet extrémisme. Mais un fascisme oui", conclut-il sur Sud Radio. Prenant pour exemple la réécriture de livres, de titres, la mise au ban de certains auteurs, par principe totalitaire.
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