Selon Lisa Kamen-Hirsig, "il y a cent ans on a extirpé la religion de l’école pour y mettre d’autres religions".
Lisa Kamen-Hirsig : "Un enfant de cinq ans a-t-il besoin d’entendre parler des règles de sa mère ?"
"À la place de les instruire, qui est la mission première de l’école, on leur farcit le cerveau avec des théories plus ou moins politiques, idéologiques, on prend leur temps à apprendre des choses qui ne sont pas utiles et qui ne sont pas de l’ordre de l’instruction. On parle énormément d’écologie, d’égalité entre les hommes et les femmes, de laïcité, de tout ce qu’on met dans le grand sac qu’on appelle les valeurs de la République…", déplore Lisa Kamen-Hirsig.
"Il me semble qu’il y a un âge auquel il faut enseigner aux enfants ce qui est nécessaire pour ne pas avoir une grossesse non désirée, ou qu’une fille ne soit pas surprise d’avoir ses règles pour la première fois. Il me semble que c’est nécessaire. Mais un enfant de cinq ans a-t-il besoin d’entendre parler des règles de sa mère ? J’ai un fils qui est en CM2, il a reçu comme sujet : 'Qu’est-ce que tu ferais si tu changeais de sexe ?'. Il est rentré perturbé. Quand j’ai demandé quel était l’objectif pédagogique, on m’a expliqué que c’était pour lutter contre les stéréotypes de genre et pour favoriser l’empathie des garçons envers les filles", a poursuivi Lisa Kamen-Hirsig.
"Le meilleur service à rendre aux femmes, c’est de les instruire comme les garçons"
"Il y a une idéologie de gauche qui s’est emparée du corps enseignant dans les années 1970 », dénonce Lisa Kamen-Hirsig. “Aujourd’hui il y a beaucoup de textes féministes, on remplace les héros par les héroïnes. Il n’y a pas une classe où dans l’année on ne parle pas d’héroïnes de la vie quotidienne. Je pense que le meilleur service à rendre aux femmes, c’est de les instruire comme les garçons et ne pas leur faire croire qu’elles vont obtenir des choses parce qu’elles sont des femmes. Il faut être la meilleure, et c’est tout."
Quid de Harry Potter dans les programmes scolaires ? "Il y a des textes sublimes dans la littérature française, qui ne sont pas des textes traduits, qui sont des textes de notre patrimoine classique, qui emportent les enfants avec eux. Chaque année je fais lire à mes élèves l’extrait des Misérables où Cosette rencontre Jean Valjean, le ramène chez les Thénardier et il voit dans quelles conditions ils vivent. Et à chaque fois j’ai cinq ou six élèves qui viennent me demander à lire la suite de l’histoire. Je fais ce métier pour ça. Alors, leur faire lire Harry Potter ? Je pense que je suis cher payée pour leur faire lire ce qu’ils vont de toute façon lire à la maison sans moi", estime Lisa Kamen-Hirsig.
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