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Louis Fouché : "On est obligés de bâtir une bulle d’interprétation du réel"

Par Jean Baptiste Giraud

Le Dr Louis Fouché, médecin-réanimateur, ambassadeur du collectif RéinfoCovid et Vincent Pavan, enseignant-chercheur en mathématiques à l'université Aix-Marseille, étaient les invités d’André Bercoff sur Sud Radio le mercredi 15 novembre 2023 dans "Bercoff dans tous ses états".

Louis Fouché et Vincent Pavan
Louis Fouché et Vincent Pavan, invités d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Louis Fouché a tout d’abord dénoncé la peur qui avait été instillée au sein de nos sociétés à travers le Covid-19.

 

Louis Fouché : "La société de contrôle intégral est une vieille idée"

"C’est clairement un terrorisme d’État pour maintenir le pouvoir, pour maintenir la domination sur le pauvre troupeau effrayé par son maître terrible. Cela ne commence pas avec le Covid, c’est bien plus ancien que ça. Pour notre génération, après le 11 septembre et le Patriot Act, voir des caméras partout dans les villes est quelque chose de normal. Mais on aurait demandé à nos arrière-grands-parents si c’est quelque chose de normal pour eux de voir des gens en armes, ils nous auraient dit ‘mais vous êtes fous’. Ça a déjà été mis en évidence par Michel Foucault, et avant lui par Jeremy Bentham avec sa société panoptique, la société de contrôle intégral.

Louis Fouché appelle aussi à bien faire la différence entre la réalité et le réel. "Le réel est une chose incommensurable, incompréhensible. Donc, on est obligés de bâtir une bulle d’interprétation du réel, qu’on appelle une réalité. On passe son temps collectivement à bâtir une sorte d’illusion dont on sait qu’elle est temporaire et labile, mais qui nous aide à vivre dans ce réel trop grand. Cette réalité est basée sur la répétition : des refrains, des réitérations."

 

Vincent Pavan : "La réalité, c’est ce que vous allez raconter sur le réel"

"J’ai traité des patients sévères qui ont dit il n’y a pas eu de virus, ça n’a pas existé. Je ne suis pas d’accord avec ça. Il y a eu des malades sévères. Par contre, une grande partie de la sévérité a été liée aux modalités de prise en charge et d’organisation du système de soins. On a défait la première ligne des médecins généralistes, on a interdit aux médecins généralistes de prescrire des choses qui pouvaient être efficaces, en réanimation on nous a donné des protocoles qui étaient faux, on a refusé de revenir en arrière sur ces sujets-là, on a saturé les urgences et le SAMU… Si on avait fait les choses comme d’hab, on n’aurait peut-être rien vu, ça aurait été une histoire de grippe", a poursuivi Louis Fouché.

"On en revient à la différence entre le réel et la réalité. Le réel est : il y a eu des morts, une surmortalité. Sauf que la réalité, c’est ce que vous allez raconter sur le réel. Et on nous a dit que cette surmortalité était due à un virus extrêmement dangereux, qu’on ne savait pas soigner. Quand bien même Pierre Chaillot a montré que la véritable raison était l’abandon de soins. Toute la surmortalité passe dans l’abandon de soins. Par exemple, en mars 2020 on avait dit aux gens : 'restez chez vous, n’allez surtout pas vous faire soigner, attendez les derniers symptômes pour arriver à l’hôpital'", a ajouté Vincent Pavan.

 

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