Invité d'André Bercoff dans Bercoff dans tous ses états, Nicolas Dupont-Aignan est revenu sur la fonction de maire, qu'il a occupé 22 ans à Yerres, une commune de près de 30 000 habitants. Le député de l'Essonne et président de Debout la France n'a pas hésité à affirmer que "depuis 20 ans", "tout est fait pour détruire la fonction de maire !".
Personnalité politique préférée des Français (65%), loins devant les députés (38%) et les sénateurs (27%) selon une enquête réalisée le 22 novembre 2023 par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, les maires sont souvent considérés comme les "remparts de la République à l'échelle locale". Un métier indispensable, qui pourtant connaît depuis un certain temps une crise des vocations : nombreux sont les édiles pris à parti, malmenés, voire agressés.
Alors, qui de mieux placé qu'un ancien maire pour parler de ceux qui s'engagent pour oeuvrer, tant bien que mal, au bien des communes de France ! Après 22 d'expérience en tant que maire d'Yerres, un premier constat s'impose pour Nicolas Dupont-Aignan : "tout est fait pour détruire la fonction de maire, pour casser la démocratie !". Une opération mise en place, selon lui, depuis "20 ans, par la technocratie, la bureaucratie", avec l'objectif de "casser les communes de France".
Les "gigantesques communautés de communes tuent la démocratie" !
Pour le député de l'Essonne, les "petites communes" sont les premières impactées, notamment lorsqu'elles se sont vues "retirer leurs compétences", "transférées à 50 kilomètres, dans des administrations bureaucratiques". Pour ne prendre que quelques exemples, les trous dans la chaussée ou les nids-de-poule relèvent désormais de la compétence des communautés de communes. Déduction logique, donc, pour Nicolas Dupont-Aignan : "le maire rural ne peut plus faire le travail", car ce qui prenait "deux jours se fait maintenant en deux mois !". Merci la "bureaucratie" !
L'asphyxie financière des communes
Deuxième étape dans la destruction des communes, selon Nicolas Dupont-Aignan : l'asphyxie financière des communes. En réduisant "les crédits de 11 milliards", François Hollande mettait une pièce de plus dans l'engrenage infernal, selon Nicolas Dupont-Aignan. Dès lors, les "petits villages de France n'ont plus un sou", "passent leur vie à chercher des subventions" et sont considérablement freinés par "la bureaucratie des dossiers".
"La fumisterie du zéro artificialisation des sols !"
Une idée qui ne s'avère pas "idiote", estime Nicolas Dupont-Aignan, mais qui profite largement aux "métropoles", aux "grandes infrastructures", aux "supermarchés", aux "échangeurs routiers", aux "voies de TGV", qui "pompent les quotas". "Les maires ne pourront donc plus construire !", déplore le député de l'Essonne.
Un terrible constat : "Tout est fait, au nom d'une pseudo-écologie, pour entasser les gens dans les villes !"
Nicolas Dupont-Aignan conclut sur ces paroles : "l'État, complètement dément, est en train d'interdire de construire sur 95% du territoire, au nom de l'écologie ! L'État est en train d'entasser les habitants dans des habitations inhumaines !".
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