Le prochain film de Cédric Jimenez, le réalisateur de Bac Nord, va bientôt sortir au cinéma, le 5 octobre prochain. Il reprend l’histoire des attentats du 13 novembre. Un film qui fait déjà polémique. On en parle sur Sud Radio avec maître Samia Makhtouf.
Pour Samia Makhtouf, on est dans "le total respect de la liberté d’expression"
Le précédent film de Cédric Jimenez, Bac Nord, avait déjà fait beaucoup parler de lui. Il semblerait que le prochain en prenne la même voie. Novembre, qui revient sur le drame des attentats parisiens du 13 novembre, doit sortir le 5 octobre prochain au cinéma. Il suscite déjà une polémique inattendue, ainsi qu’un procès. Le litige porte sur le personnage de Sonia, la femme qui apprit aux forces de l’ordre qu’Abaaoud, le chef du commando terroriste, se cachait à Saint Denis.
Dans le film, on voit Sonia, rebaptisée Samia, porter le hidjab, ce qui n’est pas du goût de Sonia, qui ne le porte pas dans la réalité. Son avocate, Samia Makhtouf, a saisi le tribunal en référé pour demander l’insertion au générique d’une mention précisant les convictions personnelles de sa cliente. "Un terrain d’entente a été trouvé. Nous sommes dans le total respect de la liberté d’expression d’une fiction" explique-t-elle sur Sud Radio.
Le procès de l'attentat de Nice
Le film intègrera donc cette mention, dans son générique de fin. "Ce personnage porte le voile islamique dans la fiction. Il s’agit d’un choix de la production. En aucun cas ce personnage ne porte le voile islamique dans la réalité. Je suis satisfaite. Ma cliente est satisfaite. Et nous laissons la liberté totale au réalisateur" ajoute l’avocate de Sonia.
Une autre actualité judiciaire, portant toujours sur le terrorisme, accapare actuellement maître Samia Makhtouf. Il s’agit du procès de l’attentat de Nice. Un procès tout aussi important que celui des attentats du 13 novembre. "N’importe quel procès terroriste est important car il a le mérite de montrer que dans un Etat de droit, il peut y avoir un procès. Moi je représente une quarantaine de parties civiles parmi lesquelles des personnes étrangères. Leurs attentes sont multiples. Et elles sont importantes. Nous avons eu hier le visionnage horrible des vidéos. C’était l’horreur. Il n’y a pas d’autres mots . Mais c’était important pour les parties civiles de voir ces images, pour fermer définitivement cette porte" conclut-elle.
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