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Paul-Antoine Martin : "Les hauts fonctionnaires, c’est un pouvoir à l’intérieur d’un pouvoir"

Paul-Antoine Martin, auteur du livre "Le clan des seigneurs" (Éditions Max Millo), était l'invité de "Bercoff dans tous ses états".

Paul-Antoine Martin
Paul-Antoine Martin, invité d'André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

"Lorsque l’ENA a été construit il y a 70 ans, il y avait manifestement un immense désir de reconstruire le pays. Et c’est ce qui a fait une France très forte", a tout d’abord expliqué Paul-Antoine Martin.

 

Paul-Antoine Martin : "Les hauts fonctionnaires ont la mission de produire une vision pour l’avenir"

"Dans le livre, je parle de ces hauts fonctionnaires qui occupent quasiment toutes les places de la haute fonction publique et qui ont le pouvoir. Ils font partie de trois grands corps de l’État : les étudiants qui sortent de l’ENA, une petite partie des étudiants qui sortent de Polytechnique et qui vont intégrer le corps des Mines, et une autre petite partie qui, eux aussi, sortent de Polytechnique mais qui peuvent aussi entrer par la petite porte dans ce corps-là, le corps des Ponts.

 


Ce sont des gens qui sont initialement prévus pour devenir de grands administrateurs, de grands ingénieurs capables de concevoir une stratégie pour le pays. Leur mission est de concevoir le meilleur pays possible à l’interne et à l’international, et de conseiller les ministres et le gouvernement en général et de produire une vision pour l’avenir", a fait savoir Paul-Antoine Martin.

"Ces hommes sont dans un esprit clanique"

"J’ai côtoyé des hommes des Ponts et des énarques. Ces hommes sont dans un esprit clanique. Un clan qui est à ce point un état d’esprit renfermé, je le transforme aujourd’hui en un clan qui fonctionne comme une mafia. Une mafia, c’est un pouvoir à l’intérieur d’un pouvoir. Elle n’a pas le même objectif que l’autre pouvoir, elle a son propre objectif, de gagner en puissance, en pouvoir et en influence. Ils essaient de placer les leurs à des postes encore plus importants, pour gagner encore en pouvoir. Ça marche avec 'Un pour tous et tous pour un', cette grande devise de d’Artagnan. Le corps va les protéger, et eux vont faire en sorte de faire rayonner le corps encore plus loin. Dans le livre, je donne un exemple d’un homme que j’ai connu, qui, tous les matins, observait le Journal officiel pour savoir qui était nommé et se dépêchait d’envoyer un petit mot de félicitations.

 


Le parrain a un rôle et un pouvoir comparables à un ministre. Mais il est invisible. C’est un homme qui est lui-même issu du corps, qui connaît parfaitement tous les rouages. Et tous ces très hauts fonctionnaires ne sont pas visibles de la population, et ils ne sont pas élus", a poursuivi Paul-Antoine Martin.


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Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 12h30 dans "Bercoff dans tous ses états" Sud Radio.

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