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Présidentielle : "Voter Macron, c’est faire un choix imbécile" estime Rémi Tell

Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Les Français se sont exprimés à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle. Un second tour qui ressemble beaucoup à un précédent scrutin. Pour en parler, Rémi Tell, entrepreneur et cofondateur du collectif Peuple Libre, était l’invité de “Bercoff dans tous ses états", pour son livre "Paroles révoltées" aux éditions Perspectives Libres.

Rémi Tell
Rémi Tell, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Les Français ont voté pour le premier tour de l’élection présidentielle. C’est finalement Emmanuel Macron et Marine Le Pen qui se qualifient pour le second tour du scrutin. La présence du parti nationaliste de Marine Le Pen au second tour de ce scrutin n’est plus une nouveauté. Et de nombreux Français, outrés par la politique d’Emmanuel Macron, seraient tentés de lui donner leur voix.

Ces Français qui "ont basculé dans le métaverse"

Notamment ceux qui ont été marqués par la gestion de la crise sanitaire. Au plus fort de la crise sanitaire, Rémi Tell, entrepreneur, militant et essayiste, a fondé un collectif baptisé Peuple Libre. Ce collectif a eu pour but d’alerter l’opinion publique sur les dérives liberticides des politiques publiques durant cette crise sanitaire. Rémi Tell publie aujourd’hui Paroles révoltées, aux éditions Perspectives Libres. Il est l’invité d’André Bercoff, dans "Bercoff dans tous ses états", sur Sud Radio.

Il réagit notamment aux résultats du premier tour de la présidentielle. Pour lui, "neuf millions et demi de Français ont basculé dans le métaverse. Ce sont ceux qui ont voté pour Emmanuel Macron. On ne peut plus rien pour eux tant leur rapport à la réalité semble déréglé. Il y a ceux qui se prennent pour des libéraux. Que font-ils des 1.000 milliards de dette créés durant le quinquennat. Ceux qui se revendiquent républicains. A priori l’apartheid sanitaire et les mutilations faites aux Gilets jaunes ne les dérangent pas plus que ça. Et enfin, il y a des boomers qui ont oublié que s’ils avaient eu cinq ans de plus durant la crise sanitaire, c’était l’Ehpad".

Présidentielle : un théâtre anti-fasciste totalement ridicule

Pour Rémi Tell, ce premier tour de la présidentielle témoigne d’une "folie collective". "On peut seulement se consoler en réalisant que 25 millions de Français n’ont pas fait ce choix imbécile. Car voter Macron aujourd’hui, c’est faire un choix imbécile. Même ceux qui pourraient se reconnaître dans l’idéologie du macronisme votent pour Macron, pour de mauvaises raisons", ajoute-t-il, acerbe, sur Sud Radio.

Répondant à la question du vote RN, Rémi Tell avoue aujourd’hui se méfier "davantage de l’extrême centre que de l’extrême droite". "La menace véritable pour l’État de droit, pour les libertés individuelles, pour la santé, pour le pacte social, s’incarne dans ce que représente Emmanuel Macron. Il suffit de regarder dans le rétroviseur. Cette espèce de théâtre anti-fasciste est totalement ridicule, et l’enjeu des deux prochaines semaines va être de déconstruire ce récit en ramenant le réel face à chacun", lance l’entrepreneur.

Présidentielle : une fracture générationnelle pour Rémi Tell

Du haut de ses 27 ans, Rémi Tell est un jeune révolté. S’agissant du vote des jeunes électeurs, il semblerait que ce soit Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen qui aient le plus séduit. "Cette élection traduit une fracture générationnelle. Une majorité des boomers s’est portée sur Emmanuel Macron. En tant que génération, comment ne pas s’agacer de voir que ceux qui ont participé à la destruction de la planète, qui nous laissent une dette colossale, sont les mêmes qui prennent en otage la société française au nom de la conservation de leurs intérêts ? Il y a quelque chose d’insupportable dans cette réalité sociologique", estime l’auteur de Paroles révoltées, aux éditions Perspectives Libres.

Rémi Tell critique tout particulièrement le récit qui est en train de se mettre en place, autour de la menace de l’extrême-droite à travers le scrutin, et celui plus globalement de ces cinq dernières années. Il appelle à "reconquérir le réel". "Ceux qui alimentent ce théâtre, qui se prennent pour nos directeurs de conscience, souvent, ne sont pas exempts de tout reproche", conclut-il. L’illustration du ras-le-bol.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 12h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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