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Qui veut la peau d’Anticor ?

Par Jean Baptiste Giraud

Après la perte de son agrément judiciaire, quel est l’avenir de l’association anti-corruption Anticor ? Pour en parler, Clotilde Ripoull, membre du conseil d’administration d’Anticor, était l’invitée d’André Bercoff sur Sud Radio le mardi 27 juin dans "Bercoff dans tous ses états".

Clotilde Ripoull
Clotilde Ripoull, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Vendredi dernier, face à la justice, l'association Anticor perdait son agrément. Un agrément qui permettait jusqu’alors à cette association anti-corruption, de déclencher des poursuites judiciaires. Une décision qui ne passe pas.

Anticor : pour que les citoyens s’emparent de la question de la corruption

"En France, nous avons un petit souci avec les contre-pouvoirs. Il y avait à la création d’Anticor la volonté que les citoyens français s’emparent de la question de la corruption, et puissent peser dans la balance. Et donc qu’ils puissent, si jamais la justice peinait à initier un certain nombre d’affaires, se saisir de ces sujets-là et les porter en justice" explique Clotilde Ripoull, membre du conseil d’administration d’Anticor, au micro d’André Bercoff sur Sud Radio.

"Il n’y a pas de démocratie sans pouvoir et sans contre-pouvoir. Le contre-pouvoir, c’est un des fers de lance de notre démocratie. Sinon elle s’appauvrit" ajoute-t-elle. Et de ce point de vue, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Anticor n’a pas chômé. "L’association s’est beaucoup développée. Elle est forte de 6.500 adhérents. Elle a pu développer une véritable expertise en matière de corruption. D’où l’intérêt d’un agrément" lance Clotilde Ripoull, au sujet de cet agrément que vient de perdre l’association.

L’indépendance de l’association remise en question

"L’investissement dans la vie publique se fait généralement au bénéfice de l’intérêt général. Les citoyens payent des impôts. Ils sont en droit que tout le monde paie sa part pour contribuer à l’intérêt général. La corruption commence à partir du moment où l’on prend un certain nombre de décisions au nom d’intérêts particuliers, personnels" ajoute la membre du conseil d’administration d’Anticor. Une association luttant contre la corruption, désormais paralysée.

Anticor paralysée, mais Anticor toujours vivante. "C’est avant tout une association de citoyens et j’invite tout le monde à soutenir Anticor en adhérant à l’association. Elle est régie par des statuts. […] Les affaires sont remontées par nos instances locales, par des adhérents qui nous sollicitent et nous envoient un certain nombre d’informations sur des faits qu’ils constatent. Et nous vivons du don de nos adhérents, pour garantir notre indépendance" conclut-elle. Une indépendance remise aujourd’hui en cause…

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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