Le racisme antiblanc existe. Et François Bousquet l’a rencontré. Contrairement à ce que l’on peut prétendre, ce racisme s’étend progressivement. Et de manière inquiétante.
Racisme antiblanc : des coups de poing dans la gueule
Le dernier livre de François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Elements et directeur de la Nouvelle Librairie, est entre autres un recueil de témoignages très forts, parfois bouleversants, de personnes ayant été victimes d’une chose qui n’existerait que dans l’imagination de certains, que l’on aimerait parfois faire taire : le racisme antiblanc. Aujourd’hui, dire qu’il n’y a pas de racisme antiblanc, est pour le moins un fantasme, et pour le pire une espèce d’auto-enfumage.
"Quand on creuse en profondeur, on se rend compte que c’est un bruit de fond, un phénomène de société. Mais un bruit de fond pour lequel il n’y a pas de bande son. Il n’y a pas de témoignage. J’ai donc vraiment voulu faire un bouquin de témoignages. Il y en a quarante. Et pour certains, ce sont de véritables coups de poing dans la gueule" explique François Bousquet au micro de Sud Radio.
Au coeur du simulacre de la mixité
Pourquoi faire un livre de témoignages ? "Tout simplement pour répondre à l’objection que le racisme antiblanc n’existe pas. Si il existe, et je le prouve avec ces témoignages d’ex-collégiens, d’ex-lycéens. Car la plupart des cas ont lieu dans un cadre scolaire, périscolaire ou parascolaire. Des univers où cela ne pourrait pas exister, puisqu’il s’agit d’espaces contrôlés par les blancs, si l’on s’en tient à la théorie du racisme systémique. Pour moi, la cour d’école me fait penser à l’univers carcéral. Ce sont les mêmes logiques grégaires qui s’y jouent" ajoute-t-il.
"J’adhérerai à SOS Racisme quand ils mettront un S à racisme" écrivait il y a vingt ans Pierre Desproges. C’est là tout l’enjeu pour François Bousquet. Combattre le racisme, sous toutes ses formes. Y compris contre les blancs quand on veut nous faire croire qu’il n’existe pas. "Nos élites, protégées, défendent la mixité en permanence. Dans les faits, tout est ségrégué. Eux-mêmes ségrèguent. On est au coeur de Tartuffe, de l’hypocrisie, du simulacre de la mixité" conclut-il.
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