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Renaud Camus : "Les notions d'assimilation et d'intégration ne veulent plus rien dire"

Renaud Camus, écrivain, auteur de "La dépossession : du remplacisme global" aux éditions La Nouvelle Librairie, était l’invité de “Bercoff dans tous ses états".

Renaud Camus
Renaud Camus, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

"Je n’ai ni la notoriété, ni les réseaux pour être candidat", juge Renaud Camus. "J’ai essayé de l’être une fois. En désespoir de cause, je n’ai eu qu’une signature. Ce qui manque surtout, ce sont les signatures. Les maires ne paient pas par leur courage. C’était en 2012 ou en 2017", raconte-t-il au micro de Sud Radio. "Le programme que j’ai fait me semble très applicable et la difficulté serait d’être élu avec un tel programme parce qu’il y a un tas de dispositions que les gens ne trouveraient pas très agréables".

Renaud Camus explique que "le 'grand remplacement' est paru il y a douze ans". "Parmi les candidats qui emploient le terme et qui l’assume, il n’y a guère qu’Eric Zemmour. Ce qui est amusant, ou plutôt divertissant, c’est qu’il y a aussi des candidats qui font référence à la même chose. À partir du moment où c’est d’un point de vue favorable, c’est tout à fait admissible", juge-t-il.

 

Renaud Camus : "On ne peut pas changer le peuple sans changer de culture"

"Par exemple, quand Jean-Luc Mélenchon parle de la créolisation, c’est évidemment de la même chose qu’il s’agit. Il y a toutes sortes de termes de substitution qui existent. C’est à peu près la même chose quand on parle de créolisation, de grande expérience, d’archipel, etc.", explique l’essayiste. "Maintenant on ne peut plus nier le phénomène qui est généralement reconnu. Comme ils estiment que le terme de 'grand remplacement' est compromis et qu’ils ne peuvent pas nier, ils remplacent le mot si j’ose dire".

"Je peux aussi employer toutes sortes de termes équivalents", explique Renaud Camus. "Il s’agit évidemment du changement de peuple et donc de civilisation parce qu’évidemment on ne peut pas changer le peuple sans changer de culture et de civilisation. C’est de la colonisation, c’est ce qu’Aimé Césaire appelait le génocide par substitution, c’est-à-dire la subversion migratoire".

 

"Plus personne ne prétend à l'assimilation"

Pour Renaud Camus, "les notions d'assimilation et d’intégration ne veulent plus rien dire". "Elles appartiennent, comme le terme d’immigration d’ailleurs, au vocabulaire du 19e siècle et du 20e siècle. Plus personne ne prétend à l’assimilation. Il y a une question de nombre qui intervient. Il y a aussi une question d’amour, de désir et de prestige. Les remplaçants qui, eux, assument le concept de 'grand remplacement', disent être les grands remplaçants. Ils en sont très fiers et n’ont plus aucune prétention à l’assimilation ou à l’intégration", explique-t-il.

"La colonisation sud-nord actuelle est beaucoup plus grave et beaucoup plus profonde que la colonisation nord-sud jadis", juge Renaud Camus. "C’était une conquête militaire et administrative. Je ne dis absolument pas ça pour diminuer les torts ou la portée. Mais la colonisation démographique, qui implique un changement de population, est une colonisation beaucoup plus sérieuse et qui menace beaucoup plus d’être irréversible que la colonisation impériale, de conquête classique", explique-t-il.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 12h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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