Vivre pour manger. Une question qui touche directement le secteur de la restauration. Comment vit-il ? Eléments de réponse avec André Bercoff et son invitée, Valérie Saas Lovichi, Vice-Présidente des Groupements des hôtelleries et restaurations Paris Ile-de-France (GHR Paris IdF).
La communication anxiogène autour des JO
Les Groupements des hôtelleries et restaurations Paris Ile-de-France (GHR Paris IdF) viennent de publier une enquête sur l’état des lieux de ce secteur qui représente, en région parisienne, pas moins de 3.500 établissements. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après les JO, la fête est vite retombée. "Nous avons eu énormément de remontées négatives, de restaurateurs en difficulté, après et avant les JO" explique Valérie Saas Lovichi, Vice-Présidente de ces groupements sur Sud Radio.
"Les choses ont démarré début juin en réalité. On a eu une communication des pouvoirs publics extrêmement anxiogène à l’occasion des JO. Il y avait une très grande angoisse des pouvoirs publics, sur le terrorisme, sur les transports. Moyennant quoi, les injonctions ont été très largement entendues de la part du public, mais aussi des entreprises privées qui ont mis en place une stratégie massive de télétravail et de départs en vacances. Dès le 10 juin, Paris se vidait de ses habitants et de ses travailleurs" ajoute-t-elle.
Restauration : une baisse d’activité sur trois mois
Un phénomène qui a provoqué la conduite de l’étude en question. "Nous voulions une trace de cela. Nous avons lancé une enquête interne importante. On s’est rendu compte que le constat était unanime. Nous avons eu une baisse d’activité de 19% sur trois mois, sur l’ensemble des métiers qui font partie de notre syndicat. Il ne faut pas seulement prendre les 15 jours des Jeux olympiques. La réalité c’est que pendant trois mois, notre écosystème a été extrêmement touché" lance Valérie Saas Lovichi.
Une communication qui fait peur. Des JO qui se déroulent au mieux. Mais Paris qui s’est vidé quoi qu’on en dise. "Les habitants de Paris n’étaient plus là. Et ceux qui viennent y travailler habituellement n’étaient pas là non plus. C’est cette double peine qui a fait que nos établissements se sont trouvés, dès le mois de juin, dans la difficulté" conclut-elle.
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