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Conseil constitutionnel : "Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’institution que Richard Ferrand soit nommé"

Pourquoi Richard Ferrand sera finalement nommé à la présidence du Conseil constitutionnel ? André Bercoff en parle sur Sud Radio le jeudi 20 février 2025 avec Olivier Marleix, député LR d'Eure-et-Loir.

Olivier Marleix
Olivier Marleix, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Le Parlement a rendu un avis favorable à la nomination de Richard Ferrand en tant que membre du Conseil constitutionnel. Mais c'est un vote acquis de justesse, comme le rappelle Olivier Marleix.

Olivier Marleix : "Je pense que Richard Ferrand ne présente pas les garanties d’être indépendant"

"Richard Ferrand échappe au véto des 3/5 : il a 38 voix 'pour' et 58 voix 'contre'. Il échappe à la révocation aux 3/5 pour une voix. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’institution qu’il soit nommé président en étant le plus mal désigné du collège, avec une autorité morale qui sera plus faible. Je pense qu’il ne présente pas les garanties d’être indépendant, de dire 'non', ce 'devoir d’ingratitude'", a déclaré Olivier Marleix.

Y a-t-il eu des précédents de nomination de personnages proches du chef de l’État en exercice ? "On nous oppose souvent le précédent de Jean-Louis Debré, nommé par Chirac, qui était le fidèle des fidèles de Chirac. Oui, mais il est nommé en mars 2007, à trois mois de la fin du mandat de Chirac, il ne peut pas se représenter. En fait, c'est un cadeau un peu empoisonné que fait Chirac à son successeur probable, Nicolas Sarkozy. Et personne n'imagine que Debré sera dépendant de Nicolas Sarkozy. Au contraire, il a été très indépendant", a rappelé Olivier Marleix.

"Quand François Hollande nomme Laurent Fabius, personne n'imagine que Fabius va être la marionnette de Hollande"

"De la même façon, quand François Hollande nomme Laurent Fabius, personne n'imagine que Fabius va être la marionnette de Hollande. Vous savez, Fabius, c'est celui qui avait dit à propos de Hollande : ‘On ne cache pas un éléphant derrière une fraise des bois’. La fraise des bois, c'était Hollande. Donc, on voit l'image qu'il avait de lui-même et qu'il avait de François Hollande", a poursuivi Olivier Marleix.

Olivier Marleix rappelle que des candidatures fortes pour le Conseil constitutionnel, il y en avait. "Ce qui garantit cette indépendance, c'est le fait d'avoir quelqu'un qui est un peu corseté par des principes juridiques. On a désigné hier Madame Vichnievsky [membre du Conseil constitutionnel] à une large majorité. Madame Vichnievsky, c’est quarante ans de carrière de magistrate, quarante ans dans des affaires très difficiles : elle était juge d'instruction dans l'affaire Elf, contre la gauche, contre la mittérandie. Elle a été magistrate dans l'affaire des emplois de la ville de Paris, contre Chirac. Tout cela, en totale indépendance, tout le monde en a pris pour son grade. J'ai siégé avec elle à la commission des lois de l'Assemblée, je sais que c'est quelqu'un qui a des principes juridiques solides, même si elle est nommée par Madame Braun-Pivet. Voilà le sujet et l'enjeu."

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

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