140 milliards de dollars sont blanchis chaque année par des organisations criminelles à travers le sport. Le football n’y fait pas exception. Dans ce contexte, une organisation supranationale se place souvent au-delà du pouvoir des Etats : la FIFA.
Quand la FIFA dicte ses lois
"Ces organisations sportives supranationales, comme la FIFA ou le comité olympique, sont des organisations qui essaient de s’affranchir le plus possible des lois et essaient d’obtenir des Etats ce que personne ne peut faire. Un exemple comme un autre : le G2O, où le président de la FIFA est invité chaque année. On lui déroule le tapis rouge. Et il espère un poste d’observateur permanent. Il y a une politisation de plus en plus forte. De nombreux chefs d’Etat s’agenouillent devant le président de la FIFA, ce qui peut occasionner beaucoup de dérives" explique Romain Molina, journaliste d’investigation sur Sud Radio.
Ce dernier cite également un autre exemple. "La Pologne avait voulu diligenter une enquête sur des soupçons de corruption. La FIFA est intervenue en menaçant le pays de le suspendre. La Pologne, pays européen, s’est finalement rétractée. Cela n’arrive pas qu’en Afrique et la FIFA dicte parfois ses lois à des Etats puissants" ajoute-t-il, précisant qu’en France, Emmanuel Macron avait déjà indiqué vouloir installer la FIFA dans un bureau permanent, à Paris, dans l’Hôtel de la Marine.
"La FIFA s’offre toujours au plus offrant"
Romain Molina rappelle que "la FIFA a mille courtisans, et elle s’offre toujours au plus offrant. La France lui a fait des promesses qu’elle ne pouvait pas tenir. Et je vous annonce qu’en juin, la FIFA va quitter l’Hôtel de la Marine et chercher un nouvel endroit pour délocaliser une partie de ses bureaux". "Politiquement, tous nos chefs d’Etat tombent dedans, alors qu’au final, plus de 140 milliards d’euros sont blanchis chaque année dans le sport".
Romain Molina évoque également les dysfonctionnements des enquêtes sur certaines fédérations sportives, après des révélations d’agressions sexuelles sur des mineurs. "Un rapport cite cette inaction et cette omerta, avec des témoignages tous plus révoltants les uns que les autres. D’un côté on cache, on couvre. De l’autre côté on ment. C’est effrayant. Le sport en France, c'est une République bananière" conclut-il sur Sud Radio.
Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.
Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.
Retrouvez : L’actualité des champions.
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !