La France est-elle encore une grande puissance énergétique ? Le blackout électrique en Espagne et au Portugal a de quoi faire réfléchir sur la question de l’indépendance énergétique. En parallèle de cet événement, l’Assemblée nationale, quasi-vide, prenait des décisions majeures sur le front de l’énergie.
Une puissance énergétique peut-elle dépendre des énergies renouvelables ?
Dans son dernier livre, Mensonge d'État, imposture écologique, publié aux éditions Fayard, Henri Wallard dresse la liste des mauvais choix politiques faits ces dernières années en matière d’énergie. Au point de considérablement fragiliser la France dans ce domaine. Et ce qui s’est passé en Espagne et au Portugal a de quoi faire réfléchir. Surtout quand on sait qu’en Espagne, 56% de l’électricité provient du solaire, de l’éolien, et de l’hydraulique. Les fameuses énergies renouvelables que l’on plébiscite également en France depuis des années. Un choix judicieux ?
"En France, plus de 80% de la production d’électricité est pilotable. C’est le cas du nucléaire et de l’hydraulique. Le renouvelable dépend lui de phénomènes extérieurs" explique Henri Wallard sur Sud Radio. "L’Espagne a fait le choix d’être l’allié énergétique de l’Allemagne. Comme ils ont choisi de quitter le nucléaire, ils ont investi fortement dans les panneaux solaires, chinois, et les éoliennes qu’ils fabriquent sur leur sol" ajoute Fabien Bouglé.
Un pilotage du réseau plus compliqué avec le renouvelable
"Tant qu’on a du nucléaire, on est dans une stabilité électrique. Qui répond à la demande du moment. Mais lorsque vous intégrez une forte proportion d’énergies intermittentes dans le réseau, il suffit qu’il y ait une faible distorsion entre la production et la consommation, peut créer des perturbations du système. Le blackout peut être dû à un excès d’électricité dans le réseau, soit à une faible production d’électricité par rapport à la consommation" précise Fabien Bouglé.
"Les grandes centrales électronucléaires sont très stables. Dans les productions renouvelables, on a une variation de puissance, et des systèmes plus volatiles. Le pilotage du réseau peut donc apparaître plus compliqué" conclut Henri Wallard sur Sud Radio. Les résultats de l’enquête espagnole et portugaise ne sont pas encore connus. Néanmoins, l’instabilité du renouvelable a de quoi inquiéter pour l’avenir.
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