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Stanislas Berton : "Le projet mondialiste est cohérent"

Par Jean Baptiste Giraud

Qu'est-ce que le projet mondialiste ? André Bercoff en parle sur Sud Radio le lundi 23 septembre 2024 avec Stanislas Berton, entrepreneur et auteur de L'homme dans la cité (Éditions Le Temps retrouvé).

Stanislas Berton
Stanislas Berton, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

La dichotomie mondialistes vs identitaires a-t-elle replacé la traditionnelle dichotomie gauche vs droite ?

Stanislas Berton : "Pour les mondialistes, il faut détruire les nations, il faut détruire le corps politique, il faut détruire le politique"

"Il y a en effet d'un côté le projet mondialiste, qui est un projet parfaitement clair, documenté, qui est théorisé depuis très longtemps. Ce qui est intéressant, c'est de voir comment il se connecte à tout ce qu'on est en train de vivre aujourd'hui : le climat, la santé, la perte des libertés publiques, les attaques contre la propriété privée… Tout ça forme un projet cohérent. C'est une gouvernance mondiale, c'est-à-dire qu’il faut détruire les nations, il faut détruire le corps politique, il faut détruire le politique. D'ailleurs, c'est assez amusant de le voir avec ce qu'on vit dans la séquence électorale actuelle : le politique ne sert plus à rien. C'est-à-dire qu'on part d'une gouvernance.

Les mots ont leur sens, et surtout l'idéologie qui sous-tend ça. Et j'en parle dans un des essais qui est traduit dans ce livre : c'est quelque chose qui vient de loin. Ça s'appelle le socialisme technocratique. Ça a été inventé notamment par le think-tank Fabienne à la fin du 19ème. Et donc, qu’est-ce que le socialisme technocratique ? C’est le collectivisme : on va supprimer la propriété privée, on va donner les moyens à l'État. Et pourquoi technocratique ? Parce que tout va être géré de façon rationnelle. Aujourd'hui, on parle de la gouvernance par algorithmes. Ça c'est l'évolution. Mais avant, c'était la gestion managériale. On va mettre tout dans des cases. Ce sont des experts qui gouvernent. C'est la collectivisation de tout ce qui peut être rendu collectif. Et en même temps, une gestion rationnelle par les experts, et aujourd'hui par les algorithmes", a déclaré Stanislas Berton.

"Avec ses Young Leaders, le Forum de Davos a infiltré tous les gouvernements de la planète"

Quel lien entre Fabienne, au 19ème siècle, et le mondialisme d’aujourd’hui ? "Cette société Fabienne, elle a essaimé un peu partout. Elle a infiltré toutes les élites, au départ anglaises à travers les grandes universités britanniques. Et aujourd'hui ça donne des choses comme le programme des Young Global Leaders de Davos. Et vous avez quelqu'un comme Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial de Davos, qui, en 2017, dit devant les étudiants de Harvard : ‘Avec mes Young Leaders, nous avons infiltré tous les gouvernements de la planète’. Et c’est public, on peut trouver la vidéo sur Internet. Il dit : ‘Voilà Trudeau au Canada, c'est nous. Merkel, en Allemagne, c'était nous. Emmanuel Macron, c'est nous’. Il égrène la liste des gens qui souscrivent à cette idéologie mondialiste et la mettent en place au sein des gouvernements", a expliqué Stanislas Berton.

N'y a-t-il pas de points positifs dans le mondialisme ? "C’est une cuirasse qui n'a vraiment que des défauts, parce que c'est une négation de ce qui fait la nature humaine. Et surtout, il y a une dimension spirituelle. C'est des gens qui veulent se prendre pour Dieu : ils pensent qu'ils peuvent non seulement dépasser la nature, mais même l'améliorer. Donc ça, c'est le transhumanisme. C'est une idéologie qui est très présente : on est dans l'idée de l’homme augmenté. Avec cette idée aussi qu'on retrouve de ‘qu'est-ce qu'on va faire des inutiles ?’. Les gens qui ne seront pas des augmentés, ça sera des inutiles. Ça, c'est quelqu'un comme Laurent Alexandre, par exemple, qui dit ça. On retrouve aussi l'idée du transgenre : on est au-delà de la biologie, au-delà des sexes. On peut devenir ce qu'on est. C'est le règne de la subjectivité : le réel n'a plus de valeur, tout devient subjectif", a répondu Stanislas Berton.

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Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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