Sylvie Perez est spécialiste de la riposte anti-woke dans le monde anglo-saxon.
Sylvie Perez : "À la mairie de Seattle il y avait des stages de racisme intériorisé pour les blancs"
"Le wokisme bat son plein aux États-Unis à partir des années 2010. Le wokisme est très fort aux États-Unis, il s’est propagé en Angleterre et tous les pays anglophones (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande…), et il arrive petit à petit en France. Ils ont dix ans d’avance sur nous sur le wokisme, et aussi sur la riposte face au wokisme. Ils ont passé dix ans à essayer de déjouer le monde orwellien. Il faut prendre la mesure de la violence du débat", a alerté Sylvie Perez.
La résistance au wokisme s’organise. À quels signes peut-on dire qu’il y a un retour de balancier aujourd’hui ? "Un des acteurs de la contre-offensive s’appelle Christopher Rufo. C’est un stratège, un tacticien. Il a développé une méthode anti-wokisme en trois temps : le temps médiatique, le temps politique et le temps juridique. Comme, pendant le Covid, il avait fait des documentaires sur les sans-abris à Seattle, il avait des contacts dans la municipalité. C’est ainsi qu’un lanceur d’alerte lui a signalé les stages auxquels les fonctionnaires étaient censés participer. C’étaient des stages de racisme intériorisé pour les blancs. Ce qui plus est, le coaching était concocté par le Bureau des droits civiques. Cela a fait dire à Rufo que les gardiens des droits civiques sont devenus les architectes du nouveau racisme.
Fin du wokisme ? "C'est une menace sérieuse ! Dans les universités anglo-saxonnes, des professeurs sont obligés de démissionner parce que l'établissement ne peut assurer leur intégrité physique face à des étudiants idéologues !", explique Sylvie Perez
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Après maintes interviews (le temps médiatique), il a fait le temps politique (en Virginie, un gouverneur Républicain s’est fait élire sur ces thèmes-là) et le temps juridique (il s’est entouré de juristes qui concoctent des outils pour le législateur)", a raconté Sylvie Perez.
"En 2016, se préparait aux États-Unis une loi visant à protéger de discrimination les personnes transgenres ou de genre indéfini"
Quelles autres initiatives y a-t-il dans le monde anglophone ? "En Angleterre il y a une chaîne qui s’appelle GB News, c’est une chaîne anti-woke. C’est vraiment une bouffée d’oxygène parce que la BBC, bien qu’elle soit une chaîne publique, est extraordinairement woke. Un de ses journalistes a même fait un podcast en 10 épisodes sur ce à quel point le transgenrisme avait infiltré la BBC.
Vers la fin du wokisme ? "La méthode en 3 temps de Christopher Rufo a été à l'origine aux États-Unis d'un ordre exécutif supprimant les stages de racisme intériorisé dans toutes les administrations fédérales", explique Sylvie Perez
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Au Canada, il y a un professeur de psychologie à l’Université de Toronto qui s’appelle Jordan Peterson. C’est un peu l’éclaireur, le déclencheur. À l’époque, en 2016, se prépare une loi qui vise à protéger de discrimination les personnes transgenres ou de genre indéfini. On gravait dans la loi une notion dont personne ne connaissait la définition ni les contours. Donc, Jordan Peterson a dit : 'ça m’inquiète'. Il a dit qu’il n’utiliserait pas les pronoms non-genrés. Tollé absolu… Il a fallu qu’il se justifie sur les plateaux de télé. Et puis il s’est mis à parcourir le pays pour défendre la liberté d’expression", a fait savoir Sylvie Perez.
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