Vincent Pavan est président de Réinfo Liberté, ancien enseignant-chercheur en mathématiques à l'Université d'Aix-Marseille et co-auteur de "Le débat interdit : Langage, Covid et Totalitarisme" aux Éditions Guy Trédaniel.
Vincent Pavan : "En 2020 déjà, on savait que le narratif officiel ne tenait pas d’un point de vue scientifique"
Comme l’explique Vincent Pavan, c’est précisément son refus de porter le masque qui lui a valu la suspension. "C’est le motif de la saisine du président d’université à mon encontre quand j’ai refusé de porter le masque le 10 septembre 2020. À l’époque ma position était très simple : il y a un narratif officiel sur le Covid, qui était basé sur l’idée comme quoi le Covid est une maladie très dangereuse, très contagieuse, on ne peut pas la soigner, et seules des mesures non-pharmaceutiques, et notamment les vaccins, vont nous mettre à l’abri. C’était le narratif officiel. Et déjà à l’époque on savait que ça ne tenait pas d’un point de vue scientifique puisque jamais depuis 65 ans, les jeunes ne sont aussi peu morts en 2020.
Ensuite, on avait déjà des traitements à l’époque. Et surtout, le masque n’a jamais empêché la diffusion d’aucun virus respiratoire. En 1918 déjà, on avait essayé les mesures de masques, de pass sanitaire, de confinement. Et puis, bien avant 2020, toute la littérature scientifique avait fait le bilan des masques dans les hôpitaux pour dire que ça ne permettait pas de contenir la transmission."
"J’ai fait ce que me demande d’ailleurs le Code de la fonction publique"
"Il y a un narratif officiel qui ne correspond pas à la réalité. Et face à cela, l’enseignant-chercheur a justement un devoir d’exemplarité, qui est celui que Michel Foucault nous avait légué, qui est le courage de la vérité. Si la vérité est que ce n’est pas une maladie très dangereuse, pas très contagieuse et qu’en plus le masque ne va rien faire dans la transmission, alors il est parfaitement inutile.
L’incohérence est source d’angoisse. En plus, l’incohérence est inadmissible dans le discours scientifique. Et surtout, j’avais les textes constitutionnels à ma disposition, à savoir l’article L952 du Code de l’éducation qui dit que l’enseignant-chercheur est parfaitement libre dans l’exercice de ses fonctions et libre dans sa pensée critique avec comme seule limite la tolérance de l’objectivité. Donc, l’objectivité étant que tout le narratif était complètement stupide et ne reposait sur aucune base observationnelle, la tolérance ne pouvait pas être d’imposer le masque. Et donc j’ai fait ce que me demande d’ailleurs le Code de la fonction publique, qui dit que le fonctionnaire doit être exemplaire dans sa démarche. Et pour moi, l’exemplarité était le courage de la vérité. C’est dans ce sens-là que j’ai refusé de porter le masque", a déclaré Vincent Pavan.
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