Le wokisme, réflexion sur la société née outre-Atlantique, est désormais bien ancrée en France. Ses adeptes sont nombreux. Et si votre enfant en faisait partie ? Comment réagiriez-vous ? Comment réagir tout simplement ? On en parle avec André Bercoff sur Sud Radio, et Xavier-Laurent Salvador, auteur du Petit manuel à l'usage des parents d'un enfant woke, aux éditions du Cerf.
"Il y a une dynamique financière derrière le wokisme"
Enseignant à l’Université, Xavier-Laurent Salvador estime être confronté depuis plusieurs années à un certain nombre de choses qui l’ont poussé à réfléchir à la question du wokisme. "Lorsqu’on est maître de conférences, on est confronté à des questions de parents qui se demandent ce qui se passe", explique-t-il. "Derrière l’université et le wokisme, il y a l’école. Et il faut pouvoir se doter d’outils pour comprendre. La culture woke n’est pas qu’une mode", ajoute ce maître de conférences.
Pour Xavier-Laurent Salvador, le wokisme va en effet plus loin qu’un simple effet de mode. "C’est un enjeu", estime-t-il. Et c’est rentable. Du moins si l’on estime vouloir faire son trou dans le monde enseignant. Enseignant encore l’ancien français, il fait remarquer sur Sud Radio que certains thèmes de recherches bénéficient davantage de financement que d’autres. Sur le papier, le choix est vite vu.
Un choix politique
Jean-François Braunstein parle du wokisme comme d’une religion. Xavier-Laurent Salvador emploie de son côté le mot secte. "Une secte, c’est trois choses. La première, c’est le clivage narcissique : tu n’es pas ce que tu crois être. La seconde, c’est le clivage social : rejoins ta vraie famille. Le dernier temps, c’est la spoliation", analyse-t-il. "On cherche à dissoudre la conscience de l’individu derrière une démarche communautaire", lance également Xavier-Laurent Salvador.
Le wokisme est né outre-Atlantique. Où se situe la France aujourd’hui ? Pour Xavier-Laurent Salvador, l’Hexagone se situe en amont de la situation actuelle américaine. Tout dépend, selon lui, des choix politiques. "Les choix politiques influent les orientations de l’école de demain, de la recherche d’après-demain, et de la République dans 20 ans", lance-t-il avant de conclure : "il faut que nous nous posions les bonnes questions de manière informée".
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