Les besoins indispensables à la vie sont la faim, la soif et le sommeil. Un être humain peut survivre sans faire l'amour. Mais justement, il survivra ! Or, aujourd’hui la vie n’est pas seulement une question de survie, c’est aussi une question d’épanouissement. Et d'après moi, il est nécessaire d’avoir des relations sexuelles pour se sentir épanoui. De plus, la sexualité est bénéfique pour la santé : elle favorise la fabrication de plusieurs hormones et renforce notre système immunitaire.
Les besoins sexuels ou le besoin d'être aimé
Notre besoin d’être aimé, d’être touché, est indispensable à notre épanouissement dès notre plus jeune âge. Etre aimé apporte confiance, sécurité et améliore notre estime de soi. Pour certaines personnes, ne pas pouvoir faire l’amour est vécu comme un rejet de son être. L’être humain se sent aimé quand il est désiré et faire l’amour le conforte dans sa croyance. On le voit bien quand on prend les choses à l'inverse : lorsque nous ne sommes plus désiré par notre partenaire, nous allons assez souvent imaginer qu’il ne nous aime plus.
Attention : ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas se sentir bien sans vie sexuelle mais cela nécessitera plus de travail sur soi. Et il ne faudrait pas non plus que toute l'estime que l'on a de soi ne dépende que du regard de l'autre. Il faut juste être à l'écoute de ses besoins.
Quid des "pulsions sexuelles"
La pulsion sexuelle est particulièrement forte au moment de l’adolescence. D’ailleurs les adolescents veulent du sexe mais ils ne savent pas encore exactement ce qu’ils désirent. Pourtant, ils en veulent à tout prix ! D’où la nécessité de les informer, notamment sur la pornographie qui n’est pas le meilleur modèle. Ensuite, les adultes parviennent mieux, non seulement à connaître leurs désirs mais aussi à mieux canaliser leurs pulsions.
Invoquer des pulsions pour obtenir des faveurs sexuelles n'est pas acceptable. Tout comme dans une relation amoureuse, le non-respect des besoins sexuels de chacun est une erreur. Si bien sûr les rapports sexuels doivent convenir aux deux partenaires, tant sur le plan qualitatif que quantitatif, y renoncer provoque un éloignement.
Qu'est-ce qui est du sexe ?
Il convient aussi de savoir ce qu'on met derrière le mot "sexualité". Qu'est-ce qui est du sexe ? Car le sexe c'est tout un tas de choses qui n'inclut pas forcément une pénétration par exemple. En fait, certains ont tendance à privilégier l’action tandis que d'autres ont plutôt besoin de rester en relation avec leurs émotions. Ce processus comportemental aide à comprendre le rapport à la sexualité. J’ai constaté que plus l’homme sera coupé de ses émotions plus des rapports sexuels entièrement dirigé vers la pénétration seront important pour lui.
Beaucoup de femmes ont aussi de vrais besoins sexuels et faire l’amour leur permet de se sentir aimée. Mais faire l'amour ce n'est pas juste se faire pénétrer par l'autre. Il pourrait y avoir coït, sans pour autant qu'elle se sente comblée sexuellement. Voilà pourquoi la sexualité doit être envisagée certes comme du désir mais aussi comme un besoin dont il faut définir les contours. Alors si vous n’êtes pas satisfait de votre vie sexuelle, osez en parler car de toute façon, rien ne s’arrange tout seul sur ce plan, bien au contraire.
Je sais à quel point communiquer sur ce sujet est difficile pour la plupart des couples, c’est pourquoi une consultation chez un sexothérapeute permet de débloquer une situation depuis trop longtemps à l’arrêt.
La bonne fréquence des rapports sexuels
Difficile de donner des repères qui conviendraient à tout le monde mais voilà quelques chiffres qui devraient vous permettre de vous situer quantitativement.
- Un couple de moins de deux ans fait l’amour deux fois par semaine minimum
- Un couple de deux à sept ans fait l’amour une fois par semaine minimum
- Un couple de plus de sept ans fait l’amour au moins une fois tous les quinze jours
- Un couple de plus de quinze ans fait l’amour au moins une fois par mois
Ensuite bien sûr, on tient compte des différents éléments qui surviennent et qui peuvent nuire à la sexualité : les enfants, la maladie, des douleurs périodiques, etc. Et à l'inverse, attention à ne pas confondre "j'ai de gros besoins sexuels" avec une addiction au sexe.
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