Les parents, à juste titre d’ailleurs, sont toujours inquiets lorsque leur enfant commence à flirter. C'est souvent à ce moment que la question de la prévention et de l’éducation sexuelle se pose. Faut-il pour autant mettre discrètement des préservatifs dans la valise de son enfant quand il part en vacances sans nous ? Ou faut-il se lancer dans un discours sur les risques d’un rapport sexuel non protégé ? Tout dépend de la relation instaurée entre l’adulte et l’adolescent.
Vous avez déjà abordé la question de l'éducation sexuelle
Certains parents sont très à l’aise avec le sujet et ont déjà, en amont, répondu à de nombreuses questions sur la sexualité. Car l’idéal serait en effet de pouvoir répondre au fil des années aux questions que se posent les enfants. A partir de ce moment-là, tout est simple. Il sera alors plus naturel de simplement signaler qu’il y a des préservatifs à disposition dans la salle de bain par exemple. Car les mettre d’office dans les affaires de son ado, c’est d’une certaine manière être un peu intrusif ou tout au moins, induire un comportement qu’il n’a peut-être pas envie d’avoir. Comme si, en lui donnant des préservatifs on l’incitait à s’en servir. Il pourrait alors ne pas se sentir à la hauteur des attentes du parent, notamment s’il ne se sent pas encore prêt pour avoir des relations sexuelles.
Vous n’avez encore jamais abordé le sujet
En revanche, si le sujet de la sexualité n’a toujours pas été abordé, il peut alors être plus facile d’offrir une brochure indiquant les principales précautions à prendre. Ces documents sont maintenant particulièrement bien faits, simples et éducatifs.
Bien sûr, de nombreux parents veulent s’occuper eux-mêmes de l’éducation sexuelle de leurs enfants mais pourtant, une aide extérieure est souvent plus adaptée car bien plus neutre. Chaque parole est chargée d’affect et de projections. Cela nous renvoie forcément à nos premières expériences et mieux vaut éviter de transmettre nos angoisses à nos enfants. Car la sexualité à l’adolescence ne doit pas se penser qu’en terme de prévention. Sexualité n’est pas QUE synonyme de danger.
Evidemment chacun fait comme il peut et il n’y a pas de raisons de se culpabiliser. Il est impossible d’aborder ce sujet de manière totalement objective. Et si vous ne le sentez pas, ne vous forcez pas mais ne faites pas non plus l’autruche. Faites appel à un tiers.
Brigitte Lahaie
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