Nous sommes nombreux à ne pas nous connaître vraiment. Voilà un conseil très simple : dans un premier temps, observez-vous et apprenez à mettre un mot sur les diverses émotions que vous ressentez mais surtout ne cherchez pas à modifier quoi que ce soit. Puis, lorsque vous serez habitué.e à constater ce que vous ressentez, vous allez faire une observation beaucoup plus pointue. Vous allez constater les moments où votre attitude n’est pas justifiée lors d’un événement quel qu’il soit. Prenons deux exemples extrêmes : vous venez de perdre votre mère et pourtant vous ne ressentez pas de tristesse ou encore, vous vous mettez en colère pour une petite broutille. Ces deux attitudes, vous en conviendrez ne sont pas celles attendues. Rassurez-vous, vous n’êtes pas fou, cela prouve juste qu’il y a eu une autre émotion souterraine, à vous de la chercher. Plus vous saurez vous observer, plus vous apprendrez à décoder vos émotions restées bloquées. Vos émotions, c’est vous. Ne les négligez jamais, acceptez-les comme une partie de vous-même.
Les émotions principales
Nous avons quatre émotions principales, voyez celle des quatre qui vous envahit le plus souvent et essayez de la vivre de manière plus positive :
La peur
Elle ne doit pas vous paralyser, c’est une amie qui vous prévient d’un éventuel danger. À vous de savoir de quoi vous avez vraiment peur ! En amour, la peur est souvent injustifiée. Elle s’est mise en place suite à une mauvaise expérience ou alors parce que nos parents n’ont pas su nous comprendre. Nos peurs cachent aussi un désir. C’est normal car sinon nous n’aurions aucune raison d’avoir peur. Par exemple, si vous avez peur de vous engager dans une aventure sexuelle, c’est bien parce que cela vous tente, autrement vous passeriez votre chemin. Si vous avez peur, imaginez le pire qui pourrait vous arriver et vous verrez peut-être que le pire serait justement de ne pas vivre cette aventure.
La colère
Elle permet de pouvoir dire non et de faire respecter son territoire. Le tout est de savoir dire non calmement. Apprenez à dire non moins violemment, affirmez-vous plus sereinement. En amour, la colère traduit souvent un sentiment d’injustice. Soit d’avoir été trahi ou alors plus simplement de ne pas avoir été compris.e ou écouté.e. Apprenez à exprimer plus clairement ce que vous désirez ou ce qui vous a blessé. Mais toujours calmement car ce qui est dit sous le coup de la colère ne peut pas être reçu positivement par notre partenaire. Apprenez à la canaliser. Si la colère vous envahit, respirez profondément en prenant du recul au sens propre ou figuré.
La joie
Elle est communicative et plutôt positive. À condition toutefois que notre partenaire ne soit pas déprimé.e ou dans un moment de douleur intense. Il est donc important de ne pas la manifester sans tenir compte de ce que vit notre entourage. Si vous vivez avec quelqu’un de dépressif, ne muselez pas votre joie, laissez-la s’exprimer à l’extérieur du couple. Sinon, à votre tour, vous risquez fort de déprimer et de perdre votre joie de vivre.
La tristesse
Elle nous permet d’évacuer notre souffrance. Être triste n’est pas négatif en soi. Bien au contraire. Il y a des moments dans la vie où nous avons toutes les raisons de l’être. Ne pas respecter cette émotion, c’est risquer de le payer cher tôt ou tard. De nombreux maux du corps sont dus à un manque de respect de notre souffrance. En revanche, se complaire dans le malheur, c’est vouloir rester une victime. Certes, on va vous plaindre mais méfiez-vous car on n’aime pas longtemps les victimes. Vous pourriez perdre l’amour de votre partenaire. Quant à ne pas respecter les moments de tristesse de votre compagnon, c’est prendre le risque qu’il se fasse consoler ailleurs. En tout cas, cela creusera un fossé entre vous.
Plus vous saurez partager vos émotions, plus vous renforcerez votre intimité.
Brigitte Lahaie