La croyance la plus drôle et la plus absurde concernant la masturbation remonte au XIXème siècle et consiste à prétendre que cela rend sourd. Heureusement, des études ont largement prouvé le contraire.
La masturbation : rien de plus naturel et à tout âge !
La masturbation est franchement naturelle, même les mammifères y ont recours. Dès, son plus jeune âge l’enfant découvre qu’il est bien agréable de se tripoter. Les parents sont d’ailleurs souvent gênés devant l’attitude de leur bambin. Pas d’inquiétudes, il suffit juste leur rappeler que c’est un geste intime qui doit être accompli à l’abri des regards.
Ensuite au moment de l’adolescence, tout naturellement le jeune homme découvrira ses premières jouissances et pourra s’y adonner jusqu’à plusieurs fois par jour. Les jeunes filles le font moins fréquemment pour trois raisons essentielles : d’abord parce que leur vulve est moins apparente et ne sont donc pas confrontées à une érection visible. Ensuite parce que leurs pulsions sexuelles sont souvent moins envahissantes que celles des garçons. Et enfin parce que les représentations sociales admettent tout à fait la masturbation chez les jeunes garçons et invisibilisent cette pratique chez les jeunes filles qui n'en parlent par conséquent quasiment jamais entre elles.
Une fois en couple, on pourrait considérer que la masturbation n’a plus de raison d’être, sauf que la fréquence des rapports n’est pas toujours satisfaisante pour l’un ou l’autre des partenaires.
Pourquoi se masturbe-t-on ?
Les raisons de pratiquer la masturbation sont multiples. La première est un manque de rapport sexuel. Cette pratique permet de dépasser la frustration et de se soulager sans harceler son ou sa partenaire. Et sans se jeter dans les bras de quelqu’un qui ne nous ferait finalement pas tant envie, simplement pour se « soulager ».
Ensuite, la masturbation est une excellente manière d’apprendre à se connaître sexuellement. Je conseille d’ailleurs aux femmes de s’y adonner pour mieux comprendre la montée de leur plaisir. Quant aux hommes, elle permet de mieux cerner leur excitation et de repérer le fameux « point de non-retour », c’est-à-dire le moment où l’excitation est telle qu’il ne sera plus possible d’éviter l’éjaculation.
Enfin la masturbation permet d’entretenir la zone génitale quand on traverse une période de solitude. Car comme tout organe, le laisser trop au repos est néfaste. Donc la masturbation est bénéfique pour de multiples raisons.
Quand doit-on s’inquiéter ?
La seule critique qu’on pourrait lui faire c’est qu’elle peut, dans certains cas, conduire à des addictions. Mais on ne parlera d’addiction que si la personne est vraiment en souffrance. Si la personne s’y adonne plus de trois fois par jour et surtout dans des lieux non propices - comme sur le lieu de travail - on parlera alors d’addiction.
Enfin, une pratique masturbatoire peut provoquer des comportements cognitifs qui ensuite nuisent à une relation sexuelle épanouissante. L’exemple le plus fréquent étant l’homme trop habitué à se masturber en serrant fort la base de son pénis et qui trouvera alors la simple pénétration insipide puisqu'il ne sentira plus grand-chose.
En dehors de ces quelques exceptions, la masturbation apporte bien-être, fabrique des hormones qui renforcent le système immunitaire et libère l’esprit de bien des contrariétés alors franchement : Y’A PAS DE MAL À SE FAIRE DU BIEN.
Brigitte Lahaie
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