Parfois un manque de libido peut être dû à des inhibitions profondes. L’envie est là mais elle est cachée derrière des blocages importants et elle ne parvient pas à faire surface. On peut s’en rendre compte par des réactions trop fortes à des plaisanteries sur le sexe ou des critiques démesurées sur des personnes qui, elles, assument leur libido et vivent en harmonie avec leur énergie sexuelle.
La libido ne passe pas uniquement par la sexualité, elle peut être sublimée, notamment dans le domaine artistique ou dans le sport. Le sport est un excellent moyen de canaliser une énergie débordante. Il y a aussi bien sûr la religion qui permet pour certain.es de sublimer l’amour sans la sexualité.
Comprendre les origines de notre libido
Pour mieux comprendre encore cette libido, il est important de comprendre à quel moment elle commence à se manifester. Et là, on découvre qu’elle intervient dès la naissance. Certains disent même que dans le ventre de sa mère, le fœtus a des pulsions. Évidemment l’enfant a ce qu’on appelle couramment une sexualité infantile. C’est-à-dire sans lien direct avec ses organes génitaux mais ses attitudes non sexuées sont les prémices de sa sexualité future. Si le premier bonheur érotique de l’enfant est sans doute la tétée du sein, il en découvrira bien d’autres.
Néanmoins, le premier stade de sa libido est bien oral. L’enfant aura d’ailleurs tendance à tout mettre en bouche, il se sent prêt à dévorer le monde. Ensuite, il passera par différents stades pour arriver adulte au stade qu’on appelle génital, si tout se passe bien. Car il nous restera toujours plus ou moins des séquelles des différents stades de notre libido. Il faudrait n’avoir aucune ambiguïté, aucune avidité, aucune envie de tout maîtriser ou dominer, aucun dégoût, aucune peur ou inhibition, aucune vantardise, autant dire que cette maturité idéale est impossible à atteindre.
Il ne faut pas négliger l’importance des hormones sur notre libido, elles jouent un rôle essentiel dans notre sexualité, même dans notre comportement.
La sexologie n’est qu’au début de ses découvertes. On peut s’attendre encore à des progrès spectaculaires dans ce domaine. Si on commence à bien connaître le fonctionnement de la sexualité masculine, on se penche tout juste sur celle de la femme. Il faut se rappeler qu’il a fallu un combat réel pour que les moyens de contraception soient enfin reconnus à la fin des années 60. C’était il y a 60 ans ! N’oublions pas que le milieu médical était dominé par des hommes, les problèmes féminins n’étaient pas leurs préoccupations principales. C’est pourquoi j’invite les femmes à être attentives à leur pulsion de désir en fonction notamment de leur cycle. Car pour parvenir à augmenter sa libido, il faut en fait être libre et la connaître.
Et n’oubliez pas : plus on fait l’amour plus on a envie, parfois l’appétit vient en mangeant. Lorsqu’on reste trop longtemps sans faire l’amour, non seulement nos désirs s’éteignent mais en plus notre organe sexuel s’atrophie. La verge doit rester active si on ne veut pas rencontrer des problèmes d’érection, particulièrement après la cinquantaine. De même, le vagin perd en élasticité et en lubrification lorsqu’il reste inactif. Les organes sexuels sont comme tout le reste du corps, ils ont besoin d’être en activité.
Brigitte Lahaie