La mort de Johnny Hallyday, confirmée cette nuit à l’AFP par sa femme Laeticia, a provoqué une onde de choc dans le monde de la musique mais également de la politique. Alors qu’Emmanuel Macron a salué ce matin celui qui est entré dans le "panthéon de la chanson", la députée (LREM) des Yvelines Aurore Bergé était l’invitée politique de Sud Radio ce matin, pour une interview évidemment centrée sur ce qu’incarnait la star du rock français.
"Ce sera une comparaison du niveau de la mort de Victor Hugo"
"Malheureusement, on redoutait cette annonce, mais je crois qu’on n’était pas prêt. L’émotion que ça suscite est bien légitime. Je ne sais pas combien il y aura de personnes dans la rue pour accompagner son départ, je pense que c’est peut-être comparable à ce que la France avait connu avec la mort de Victor Hugo. Il y a une telle émotion qui traverse ce pays que je pense que ce sera une comparaison de ce niveau", assure-t-elle d’emblée.
Mort de #JohnnyHallyday ➽ Pour @auroreberge, "c'est peut-être comparable à ce que la France avait connu avec la mort de Victor Hugo. Je pense que ce sera une comparaison de ce niveau". Toute son interview à retrouver ici ➔ https://t.co/HaizeYhMfR pic.twitter.com/km4g2ILlmG
— Sud Radio (@sudradio) 6 décembre 2017
"C’était un artiste populaire. Je l’ai vu plusieurs fois en concert. Je l’ai vu au Stade de France, et à l’opéra Garnier. À Garnier, c’était assez extraordinaire car il y avait un mélange de publics que lui seul pouvait réunir : les fidèles, les amis de l’Opéra (c’était un événement caritatif), ses fans de toujours. Tout d’un coup, Garnier s’est animé comme jamais. Tout l’orchestre et le public était debout en train de chanter. C’était une configuration – je pense – que Garnier n’avait jamais connu. Il avait rappelé à cette occasion qu’il avait été petit rat de l’Opéra, ce que peu de gens savaient à mon avis... Il était ça, cet artiste populaire qui arrivait à réunir des générations et des Français qui ne se seraient jamais réunis, si ce n’est par sa musique", raconte-t-elle également.
"La France est en deuil, les Français sont profondément marqués"
Un politique peut-il être jaloux de la popularité gagnée par Johnny Hallyday ? Pour Aurore Bergé, la situation n’est pas comparable. "On ne fait pas le même métier, et on n’a pas la prétention d’avoir la popularité de quelqu’un comme lui. Aujourd’hui, la France est en deuil et je pense que les Français sont profondément marqués et tristes. Ils ont tous rencontré Johnny Hallyday à un moment dans leur vie", déclare-t-elle avant d’expliquer avoir été touché par la figure de la star tout en n’appartenant pas à sa génération. "Pour ma génération, c’était d’abord des chansons comme Allumer le feu. Ça a correspondu à des moments où on était en capacité de l’entendre. Après, tout dépend de nos familles. Je me souviens de mon père qui écoutait Retiens la nuit. On a tous des chansons qui nous ont marqué. Il est entré dans l’intimité des gens, et je pense qu’il n’en sortira pas", assure-t-elle.
Le tweet d’Alexis Corbière, "d’une rare indignité" pour Aurore Bergé
Enfin, Aurore Bergé a fustigé le message posté sur Twitter (et supprimé depuis) par Alexis Corbière, député (France Insoumise) de Seine-Saint-Denis, qui déclarait que "la triste mort de Johnny Hallyday ne doit pas nous faire oublier le triste coup qu’ils nous préparent (prochaine cible : le Smic)". "J’ai trouvé que c’était d’une rare indignité d’utiliser le décès de Johnny Hallyday pour faire passer un message... On n’a pas programmé la mort de Johnny Hallyday, on n’a pas voulu ou espérer qu’elle arrive cette nuit. Essayer de donner à croire ce genre de choses est tellement hors de propos et tellement grotesque qu’à mon avis ça se retournera contre son auteur", prédit-elle.
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Retrouvez ici en podcast toute l’interview d’Aurore Bergé sur Sud Radio