Catherine Bertrand, victime d'un traumatisme
Catherine Bertrand était présente le 13 novembre 2015, jour des attentats du Bataclan. 3 ans après, elle reste blessée et fragilisée. "Ca va mieux, mais je ne suis pas à l’abri d’une rechute", confie-t-elle. "Il suffit qu’il y ait un élément déclencheur pour que je retombe dans une crise d’angoisse". Une porte qui claque, le bruit des marteaux piqueurs dans la rue, Catherine Bertrand est devenue sensible à ce qui l’entoure.
Dans son livre, les mots relatifs à l’attentat sont omis volontairement. "Je n’ai pas voulu me concentrer sur l’attentat lui-même mais sur l’après", raconte-t-elle. Catherine Bertrand souhaitait davantage mettre l’accent sur le fait qu’être victime d’un attentat, c’est avant tout être victime d’un traumatisme. "Les conséquences sont plus importantes que le traumatisme en lui-même".
Une combattante face cette blessure invisible
Sortir de la phase de déni prend du temps, révèle Catherine Bertrand. "La reconstruction est longue et durera probablement toute ma vie". Le plus difficile est d'accepter l'ampleur des dégâts psychologiques causés par ce traumatisme pour pouvoir avancer.
"Ca a brisé ma vie dans le sens où j’a changé de vie, voir de personnalité, d’identité". Catherine Bertrand en sort davantage affirmée qu'auparavant en puisant sa force dans son histoire. "Je reste positive, il faut résister, combattre, se lever".
Retrouvez "Cinq questions pour tout savoir" du lundi au vendredi à 9h45 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez ici !