L'opéra rock de Dimitri Casali, "Historock, l’Histoire de France", se joue au Théâtre de l'Alhambra, à Paris, en partenariat avec Sud Radio.
Selon Dimitri Casali, l'enseignement de l'histoire dans les collèges et les lycées a été détourné. Résultat : le niveau des élèves en histoire est catastrophique.
Dimitri Casali : "S’agissant de l’enseignement de l’histoire, on est dans l’idéologie pure"
"Certains me connaissent, j’ai écrit 40 bouquins d’histoire et des manuels scolaires. Mais je voulais aller encore plus loin dans la forme pédagogique. Je suis très présent dans les collèges et lycées : je suis effondré du niveau moyen des élèves en histoire, ça devient catastrophique.
L’Éducation nationale est sous le poids des pédagogistes depuis vingt ans. Les nouvelles méthodes ont été catastrophiques, et les réformes de Najat Vallaud-Belkacem sur l’enseignement de l’histoire lui ont encore porté un coup à son enseignement. Il y a eu un léger mieux certes avec la réforme du lycée, que Jean-Michel Blanquer a un peu réformé. Mais le collège, c’est toujours le même programme de 2015. Les inspecteurs généraux déconseillent d’enseigner Jeanne d’Arc parce que Jeanne d’Arc serait l’égérie du Front national. On en est là. On est dans l’idéologie pure. À cela il faut ajouter la cancel culture et le wokisme", a déclaré Dimitri Casali.
"Je prône une histoire équilibrée"
Selon Dimitri Casali, il est compliqué de parler de l’histoire de France aujourd’hui. "C’est l’histoire de France qui dérange. Dès que je dis que je fais un opéra rock sur l’histoire de France, il y a une levée de boucliers. On me dit : 't’as pas honte de faire un opéra rock sur l’histoire de France ?'.
Dans les programmes de 2008 il est écrit qu’il faut former nos élèves à la citoyenneté mondiale avant de les former à la citoyenneté nationale. Faire de nos enfants des citoyens du monde avant d’en faire des citoyens français, c’est aberrant, c’est complètement stupide, il faut d’abord partir du local, du national.
Je prône une histoire équilibrée qui insiste sur nos racines à la fois chrétiennes et monarchiques mais aussi laïques et républicaines. Et quand on explique ça à nos élèves, ils sont capables de mieux comprendre, mieux assimiler l’histoire. Et aujourd’hui on a vu que c’est par l’histoire que l’on forme à la citoyenneté. Si aujourd’hui il y a 80% des jeunes qui ne votent pas aux élections européennes, c’est parce qu’on ne sait plus leur enseigner l’histoire", a déclaré Dimitri Casali.
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