Le 31 janvier dernier, une habitante du 18ème arrondissement, Gwenaëlle, fait une promenade sur le boulevard Barbès. Elle a en sa possession un livre de photographies dont elle désire se séparer. C'est la raison pour laquelle elle décide de se rendre dans une librairie. Seulement, le libraire lui explique qu'elle ne pourra pas laisser son ouvrage dans la sienne car elle ne dispose pas de boîte de dépôt de livres. Souhaitant tout de même en faire profiter quelqu'un, elle prend la décision de le laisser "au pied de la vitrine", juste devant la boutique.
Malheureusement pour elle, des agents de sécurité municipaux passent par-là, et décident de dresser un procès-verbal à son encontre. Le motif étant "dépôt d'ordures sur la voie publique" pour avoir posé ce livre dans la rue, devant la librairie. Le montant de l'amende s'élève ainsi à 68 euros, ce qui est en fait "le même tarif que pour une déjection canine ou un mégot de cigarette sur le trottoir".
Gwenaëlle est enseignante de sa profession. Elle explique qu'elle hésite à "contester l'infraction". En effet, elle ne désire pas faire de cette affaire "un cas d'école". Par ailleurs, elle affirme "ne pas être choquée par le zèle des policiers", car elle admet qu'"il y a plus grave en ce moment". Toutefois, l'institutrice semble assez surprise que l'on puisse, d'après elle, "confondre culture et ordure".
Cette affaire n'aura sans doute pas de suite car un élu de son quartier s'est exprimé à ce sujet et a affirmé qu'il existe "plusieurs dispositifs de dépôt et d'échange de livres dans l'arrondissement, gérés par diverses associations".