Au milieu de ses murs de CD et de vinyles, Alain dévoile sa collection: "Les disques de l'Eurovision, c'est tout ça." Il en tire l'un dans la rangée, "au hasard...c'est la chanson qui représentait la Finlande, je ne sais plus en quelle année."
Du serbo-croate, du norvégien... (avant 99)
Les 1500 chansons interprétées depuis la création du concours en 1956, il les possède toutes. Il ne loupe aucune émission, devant sa télé ou sur place partout en Europe: "C'était la seule fois de l'année où on entendait des chansons en serbo-croate, en islandais, en allemand, en norvégien ou que sais-je. Puis en 99, la règle nationale a disparu, depuis 90% des chansons sont en anglais."
"De grosses bouses... j'adore"
Mais cela ne l'empêche pas d'aimer ce programme qu'il qualifie volontiers de ringard... Son tee-shirt blanc de l'édition 2019 de l'Eurovision sur les épaules... Il connaît déjà tous les artistes sélectionnés cette année: "Il y a encore de grosses bouses." Puis d'entonner l'une d'entre elles, se délectant. "C'est tellement idiot ! C'est ce que j'adore. J'ai déjà le disque, vous voyez?."
Marie Myrial, "L'oiseau et l'enfant" - Eurovision 1977, France:
La chanson de Bilal Hassani? "Vous n'arrivez pas à la fredonner"
Il a également déjà acquis la chanson de Bilal Hassani, le candidat de la France... Mais il ne mise beaucoup sur lui a priori: "Conchita Wurst encore, il y a cinq ans, a pu surprendre. Sa chanson était une jolie chanson. Celle de Bilal, vous l'écoutez deux ou trois fois, vous ne parvenez pas à la fredonner !" Bilal Hassani à qui il reproche notamment de prôner la différence, et d'oublier selon lui que ce n'est avant tout qu'un concours de chant.
Bilal Hassani, "Roi - Eurovision 2019, France:
Un symbole LGBT
Bilal Hassani devenu le symbole de la communauté "queer" a dû porter plainte, victime de très nombreuses insultes homophobes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux. En tout cas pour Jérémy Falédam, membre du bureau national de SOS homophobie, c'est une bonne manière de mettre en avant la communauté LGBT.
"Ce sont des symboles encore importants aujourd'hui, pour faire comprendre que ce sont des personnes comme tout le monde. On en a besoin plus que jamais." - Jérémy Falédam SOS homophobie