L’annonce de la mort de Johnny Hallyday la nuit dernière ne laisse pas insensible le monde de la politique depuis ce matin. Après la députée (LREM) Aurore Bergé, qui compare notamment l’émotion actuelle à celle vécue en France suite à la mort de Victor Hugo en 1885, c’est Frédéric Lefebvre, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et ancien député des Français de l’étranger, qui a réagi ce mercredi au décès de l’icône. Une icône qui s’était notamment rendu à Marseille en 2006 pour assister à un meeting de Nicolas Sarkozy, alors candidat à l’élection présidentielle.
"En 2006 à Marseille, il s’est engagé à fond avec Nicolas Sarkozy"
"Ils se connaissaient très bien depuis très longtemps. C’est d’ailleurs dans le sillage de Nicolas Sarkozy que j’ai rencontré à l’époque pour la première fois Johnny Hallyday. C’était un homme d’engagement, un amoureux de la France. Il avait envie de s’engager, on le voit, c’est sa personnalité. Physiquement, ça se sent. Quand il sentait qu’il y avait des moments importants, il était là. En 2006, on était à la veille de la présidentielle. Il est venu à Marseille, et contrairement à ce qu’il a souvent fait (parce que je l’avais déjà vu dans des meetings de Jacques Chirac où il était venu chanter, mais il venait aussi à la Fête de l’Humanité), là il avait vraiment voulu s’engager, lui et sa famille. Tout le monde s’était engagé aux côtés de Nicolas Sarkozy parce qu’il sentait qu’il fallait un renouveau pour ce pays. À Marseille, il ne s’est pas contenté de venir chanter sur scène. Il est venu au premier rang, il s’est assis, il a écouté le discours de Nicolas Sarkozy, il l’a applaudi, il a ensuite répondu aux journalistes, il a dit qu’il voulait tout faire pour s’engager à la mesure de ses moyens… Il s’est engagé à fond, de la même façon qu’il s’était engagé très récemment pour Emmanuel Macron car il a senti que c’était un moment un peu particulier", explique-t-il.
"Il avait la France en lui"
"Je l’ai souvent vu à Los Angeles en tant que député des Français de l’étranger, la dernière fois c’était en avril dernier au festival du film français de Colcoa avec Claude Lelouch. Il avait un immense espoir de ce qui était en train de se passer en France, et c’est quelqu’un qui va plus loin que les idées elles-mêmes : il croit dans les hommes. (…) C’était un amoureux de la France. C’est d’ailleurs impressionnant comme il donnait énormément à la communauté française à Los Angeles, les concerts qu’il pouvait faire… Il était engagé dans la communauté éducative, avec les parents d’élèves. Les gens à Marnes-la-Coquette pourraient vous dire la même chose. C’est ça Johnny, c’est un besoin de donner, une générosité incroyable. Il donnait sur scène, dans la vie, mais aussi pour son pays. L’une des choses qu’il a le plus mal vécu, c’est quand on a pu lui faire le procès selon lequel il n’aimait pas la France. Alors qu’il avait la France en lui", ajoute-t-il.