"Plus de nostalgie par rapport au passé que de curiosité par rapport à l’avenir"
"Un mot définit l’état d’esprit des Français aujourd’hui : la peur." Pour Gérard Mermet, cette peur de vivre est une réaction à "la grande transition" : ce monde qui change non seulement en matière politique mais également dans tous les domaines. Ce changement paralyse les Français qui ont tendance à se replier sur leurs acquis. "Il y a plus de nostalgie par rapport au passé que de curiosité par rapport à l’avenir", déplore Gérard Mermet.
Innovations et technologies
"Des ruptures technologiques nous attendent, annonce Gérard Mermet. Des utilisations, bouleversées par le numérique, nous permettent de progresser et de travailler différemment. Le tsunami numérique est en train d’envahir nos vies".
Travail
Devant le pronostic annoncé qu’en 2030, 80% des métiers que nous exerçons aujourd'hui n’existeront plus, Gérard Mermet émet des réserves. Il ajoute que les emplois seront transformés mais pas supprimés : "Les cols blancs seront autant affectés que les cols bleus". Tout le monde devra transformer ses connaissances et ses habitudes.
Mais le problème résidera, selon lui, dans le décalage entre la destruction d’un certain nombre d’emplois et le renouvellement de ces emplois sous d’autres formes, qui concerneront la santé, l’enseignement et l’agriculture.
Religion
Le mouvement du transhumanisme peut-il devenir la religion du futur ? À la question de Cécile de Ménibus, Gérard Mermet ne peut se prononcer. Il révèle que ce mouvement, "athée" par essence, s’intéresse principalement à la nature humaine et aux performances que l’Homme peut développer : "l’individu augmenté".
Retrouvez "Cinq questions pour tout savoir" du lundi au vendredi à 9h45 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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