Loin des paillettes de la Croisette, Patrick Chamblas sillonne la France des ronds points guitare à la main pour aider le mouvement. Musicien et gilet jaune il voit d’un bon œil le soutien de stars du cinéma: "Très content d'être rejoint par me mouvement artistique, s'est fait bien silencieux jusqu'à aujourd'hui. On va pas critiquer maintenant qu'ils arrivent. On est content qu'ils soient là, mais on ne jouera le jeu que si des initiatives concrètes se mettent en place. Dans ce cas, on jouera le jeux."
"Prise de conscience tardive"
La méfiance partagée par Medhi qui en 26 samedi de mobilisation n’a jamais croisé de personnalité venue s’afficher dans les manifs: "Par contre, on est pas dupes non-plus, on se dit que c'est un peu tardif à l'approche du festival de Cannes. Il y a un peu de défiance par rapport à cette prise de conscience, après c'est super positif. Enfin, le monde des intellectuels va peut-être s'ouvrir sur des problématiques d'urgence sanitaire et sociale. Le mouvement des gilets jaunes, c'est pas que le samedi, et casser des vitrines. C'est un plan pour la pauvreté, pour la qualité de vie, au delà du pouvoir d'achat. Alors est-ce que les mots vont s'accompagner d'actions de soutien?"
S'engager... Financièrement?
Gagner beaucoup d’argent et soutenir le mouvement, ce n’est pas un paradoxe pour l’un des meneurs marseillais. Si les artistes veulent vraiment nous aider, qu’ils mettent la main au porte-monnaie, explique Jean-Jacques Lattil : "Face à la répression, on a des gros problèmes de frais lié aux avocats. Donc s'ils veulent participer, ça serait intéressant de leur part." Comme un symbole, certains espèrent aussi qu’une star ose mettre un gilet jaune pour monter les marches à cannes