Quoi que l'on puisse dire sur le chansonnier qui a gratifié la culture française de ses péans, avec des titres comme Conmigo, Elle m'a aimé, ou le Bella de maitre Gims en version gitane, il a su rester simple. Quelques gouttes de la rosée du matin pour se désaltérer, le doux chatouillis de l'herbe sous ses pieds, le soleil qui darde ses rayons rassurants à l'ouverture de la porte de sa caravane et la rassérénante lessive en plein air sont apparemment de petits événements de la vie de gitan que Kendji Girac n'abandonnerait pour rien au monde. Ainsi, malgré ses centaines de milliers de disques vendus, il poursuit son style de vie nomade et habite dans le véhicule ad hoc.
Sauf que la rosée du matin et l'herbe qui chatouille les petons appartiennent à la municipalité de Nîmes. Les forces de l'ordre ont donc été dépêchées pour prier les individus écraseurs de pâquerettes de quitter les lieux. C'est là qu'ils ont rencontré Kendji Girac, qui s'est montré courtois et disposé à lever le camp. Malgré cette amusante rencontre - très enrichissante pour les deux parties, nous n'en doutons pas - l'implacable machine judiciaire s'est mise en marche et a encore hâté le départ des joyeux voyageurs. Devant un tel esprit de coopération, les policiers n'ont pas jugé utile d'infliger une contravention au jeune chanteur.
Kendji Girac contre la force publique : deuxième manche
Rappelons que ce n'est pas la première fois que Kendji Girac est confronté aux successeurs de la maréchaussée. En effet, il y a peu le jeune troubadour avait avoué avoir triché pour obtenir son code de la route. Heureusement, tout se termina bien, puisque l'horrible gérant d'auto-école responsable de la fraude fut condamné pour avoir faussé la noble épreuve menant à l'obtention du code. Seule son âme damnée, l'infâme « monsieur Abdel », court toujours. Le jeune ménestrel qui devait assister au procès en qualité de témoin, n'avait pas pris la peine de se déplacer, sans doute était-il trop occupé à tremper ses pieds dans l'eau claire d'un ruisseau.