Chaque 14 février c’est la même chose: des couples se ruent dans les restaurants pour manger en tête-à-tête une rose à la main, d’autres sont écoeurés par le nombre de coeurs qui fleurit sur les devantures des magasins criant leur dégoût de la société de consommation.
Il faut d’abord savoir que Saint-Valentin a bien existé. Il en a même existé huit, mais pas un seul n’est considéré comme le patron des amoureux. Dans son livre “Saint-Valentin, mon amour!”, le sociologue Jean-Claude Kaufmann explique: “Il y a un saint Valentin bien réel qui vécut au IIIe siècle à Rome et qu’on appela plus tard 'patron des amoureux'. Mais ce fut inventé a posteriori, parce que les autorités religieuses et politiques avaient besoin de ce storytelling”.
Les chercheurs ne parviennent pas à dater l’existence de ce Saint-Valentin. Des traces des premières fêtes entre amoureux remontent au IIIe siècle. Mais rien à voir avec nos petites attentions d’aujourd’hui. A l’époque il s’agissait des Lupercales. Ces fêtes débutaient par le sacrifice d’un animal. Puis les hommes fabriquaient des fouets avec la peau de l’animal pour fouetter des femmes dénudées. L’objectif était de les purifier et d’augmenter leur fécondité.
Il faudra ensuite attendre la Libération pour que la Saint-Valentin soit fêtée en France, sous l’impulsion des soldats américains.