C’était une demande de l’actrice, héraut du mouvement MeToo dans le cinéma : la commission "Godrèche" sur les violences sexistes et sexuelles lance ses travaux.
Accompagner les mineurs
Son périmètre a été élargi à l'audiovisuel, au spectacle vivant, à la mode et à la publicité. Ses auditions vont débuter ce mercredi, en plein festival de Cannes. Depuis Cannes, la ministre de la Culture vient d’ailleurs d’annoncer qu’un responsable enfant serait obligatoirement présent sur les tournages dès cet été. Ce sera une condition pour toucher des aides publiques.
"C’est une bonne chose. Cela veut dire qu’une des demandes formulées par Judith Godrèche a été entendue, estime Francesca Pasquini, député EELV des Hauts-de-Seine, rapporteur de la commission d’enquête. Maintenant, il va falloir voir comment elle va se décliner, si elle répond aux attentes et aux besoins. Judith Godrèche avait relevé que les enfants, les mineurs participant à des tournages n’étaient pas accompagnés, ce qui pouvait laisser place à des dérives."
Calendrier, auditions : La rapporteure de la commission « Godrèche », @FMPasquini est notre invitée
🗣️ "On ne ferme la porte à rien du tout, cette commission d'enquête doit être utile ! Toutes les auditions qui nous sembleront utiles, on les fera"https://t.co/K4iIXGTb5X pic.twitter.com/zy3EPAKk8K
— Sud Radio (@SudRadio) May 20, 2024
MeToo : Se pencher sur les castings
"Nos auditions vont commencer le 22 mai, rappelle-t-elle. Il y a aussi les violences psychologiques et verbales. Il va falloir faire un état de lieux de ce qui a été dit dans les nombreux témoignages. Identifier les mécanismes , les zones permettant que ces violences se déroulent depuis de nombreuses années. Puis formuler des recommandations qui s’adresseront à l’industrie du cinéma, mais pas seulement. Écouter les victimes va nous aider à pointer du doigt des dysfonctionnements. Nous ne fermons la porte à absolument rien du tout."
"Il va falloir aussi que ce moment du casting, sur lequel nous avons eu beaucoup de retours, ne soit plus une zone de non droit. Vous n’avez pas encore signé de contrat avec une production, mais il faut réglementer cela, et qu’une personne soit présente dès ce moment, quand des scènes d’intimité sont tournées par des acteurs et actrices majeurs. Il faut à mon sens généraliser les référents harcèlements, et se pencher sur leur formation. Que ce soit, peut-être, des personnes qui ne soient pas liées au tournage."
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