Robert Ménard: "On l’a fait comme s’il y avait un danger"
"En temps normal, la justice est fort lente. Mais là, on l’a fait comme s’il y avait un danger, un problème de sécurité", a déclaré Robert Ménard, le maire de Béziers, au sujet de la précipitation avec laquelle la justice l’a sommé d’enlever la crèche installée dans le hall de la mairie. "Vous n’avez pas le sentiment qu’il y a d’autres problèmes de sécurité en France, en ce moment ? On nous explique que cette crèche trouble l’ordre public. Mais c’est se moquer du monde ! Les préfets n’ont rien d’autre à faire !", a-t-il poursuivi.
Au micro de Valérie Expert, Robert Ménard a également fait savoir que les services de la mairie ont déplacé la crèche le lendemain de la décision de justice. "Elle n’est plus dans le hall d’honneur de la mairie mais juste devant la mairie", a-t-il expliqué.
Robert Ménard: "C’est deux poids, deux mesures"
"La crèche, que vous soyez catholique ou pas, croyant ou pas, fait partie des fêtes de fin d’année. À Paris, Anne Hidalgo dépense chaque année des centaines de milliers d’euros pour accueillir la célébration de la rupture du jeûne à la fin du Ramadan. Quand il y a la rupture du jeûne, il n’y a pas l’ombre d’un procès !", s’est exclamé Robert Ménard.
"Monsieur le préfet de l’Hérault, qui me poursuit en justice, a réalisé une brochure sur l’Aïd : sur ce que c’est et comment le célébrer. Et cette dernière est distribuée dans les locaux de la préfecture ! Ça, ce n’est pas du prosélytisme ? C’est deux poids, deux mesures", a fait remarquer Robert Ménard.