Derrière l’arbitre : un homme
Le 14 janvier 2018, la carrière d’arbitre international de Tony Chapron prend fin, étant percuté lors du match Nantes-PSG, par le défenseur nantais Diego Carlos. Cet incident provoque chez lui une réaction épidermique qui le fait sortir de son rôle d’arbitre en tentant de rétorquer par un coup de pied. "J’ai perdu ma lucidité à ce moment-là, j’avais l’impression que c’était volontaire", confie-t-il.
"Derrière ce costume, il y a aussi des hommes qui ont des émotions", précise Tony Chapron. Suspendu pendant 8 mois à la suite de cet événement, il garde la sensation de s’être fait volé la fin de sa carrière : "j'avais tout préparé pour ma sortie".
Face à l’influence des présidents de clubs, l’arbitre est sous pression
"L’univers de l’arbitre c’est un univers sous pression", rapporte-t-il. Sous pression médiatique, des présidents, des joueurs, des spectateurs, l’arbitre doit jongler face à cet univers. Dans son livre, Tony Chapron parle des patrons de clubs et de toutes les techniques de déstabilisation utilisées par ces derniers qui usent pour certains de leur notoriété.
C’est le cas par exemple de Jean-Michel Aulas. "C’est celui qui a construit son club, c’est certainement le plus grand dirigeant du football français et donc inévitablement il a une aura auprès des acteurs du football et notamment des arbitres". Il ajoute, "ce sont des personnages qui ne comprennent que par leur charisme, leur résonance médiatique, leur présence suffit à imposer une sorte de pression supplémentaire sur les jeunes arbitres".
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