"Il est trop beau, il est gros !", "C’est beaucoup plus grand que nous !", "C’est très intéressant, surtout qu’on peut les imaginer en vrai", "C’est bien parce qu’on n’en voit pas tout le temps !". Que ce soit Zoé, Kylian ou Adel, les enfants sont unanimes pour témoigner de leur étonnement et de leur admiration envers "Trix". "Trix", c’est le spécimen femelle de tyrannosaure dont les restes sont actuellement exposés au Museum d’histoire naturelle de Paris. Venu des Pays-Bas et présent dans la capitale pour trois mois, le squelette est aujourd’hui dans un état de préservation exceptionnel.
Le paléontologue Ronan Allain, commissaire scientifique de l'exposition, détaille ce squelette décidément pas comme les autres. "Un squelette complet de tyrannosaure est très très rare. On a là un squelette complet à près de 70%, qui fait donc partie des 3-4 squelettes les plus complets. Il date de 67 ou 68 millions d’années à peu près. Au niveau de la taille, Trix mesure 12m50. Les plus grands spécimens montent jusqu’à 13 mètres. Le bassin est à peu près à 4 mètres de hauteur, et elle a entre 70 et 80 dents. C’est vraiment un spécimen magnifique, esthétiquement très bien reconstitué. Elle est très très belle", se réjouit-il.
"Une exposition qui s’adresse aux familles, très ludique"
Pour Bertrand, 28 ans et professeur de biologie à la fac, voir un T-rex de si près n’est pas anodin. "C’est le premier dinosaure qu’on découvre quand on est gamin, et aujourd’hui encore je suis un grand fan de dinosaure ! J’ai des fossiles chez moi, des ossements, etc. C’est vraiment l’expo de rêve !", s’exclame-t-il. Une exposition que Marie Wacrenier, directrice du projet au musée, a voulu accessible à tous, notamment au plus jeune public.
"C’est une exposition qui s’adresse aux familles, c’est très ludique. On peut se faire poursuivre à vélo par un T-rex, l’objectif étant de montrer à quelle vitesse pouvait courir un T-rex (environ 20km/h). On a aussi un jeu où il s’agit de donner des couleurs au T-rex avec de fausses bombes de peintures. Il y a aussi un chantier de fouilles virtuel : quand on appuie sur un élément qu’on a trouvé, une information s’affiche. C’est une façon comme une autre d’apprendre. Le credo du muséum est "émerveiller pour instruire", donc on essaye d’appliquer ça dans nos expositions", déclare-t-elle.
Un reportage de Margaux Malinge