Pourquoi quasiment toutes les pharmacies seront-elles fermées le jeudi 30 mai prochain ?
Les pharmacies face aux pénuries
Peut-on parler de grève ? "Non, c’est une décision de fermeture des officines, précise Béatrice Clairaz, porte-parole de l’USPO (Union de syndicats de pharmaciens d'officine). Nous ne sommes pas des salariés, nous sommes propriétaires de nos officines. » Pourquoi cette fermeture quasi générale ? "C’est inédit, puisque nous sommes des gens assez silencieux. La dernière manifestation a eu lieu en 2014, pour des raisons quasi identiques."
Plusieurs menaces planent sur les pharmacies. "Depuis un an et demi, nous avons des difficultés d’approvisionnement en médicaments. Nous avons des ruptures qui se poursuivent, 5000 médicaments en tension, contre 3700 en 2022. C’est une vraie galère, un parcours du combattant pour les patients et pour nous. Nous avons évalué que nous passons 8 à 12 heures par semaine à trouver des solutions pour les patients."
90% des pharmacies en grève le 30 mai : "Les officines sont menacées ! En 2023, il manque 5000 médicaments ! C'est une vraie galère ! C'est un parcours du combattant pour les patients et pour nous !" alerte Beatrice Clairaz (@USPO_Pharmacies) #GrandMatin https://t.co/Y50uyGygVi pic.twitter.com/F09QxAY0G1
— Sud Radio (@SudRadio) May 29, 2024
Refuser la vente en ligne
Que faire face à cela ? "Des mesures ont été annoncées, force est de constater que pas grand chose n’a bougé, souligne Béatrice Clairaz, porte-parole de l’USPO. Quand des médicaments manquent et que les patients deviennent fatalistes, ce n’est pas possible. Nous réclamons aussi la revalorisation de nos honoraires, qui n’ont pas changé depuis 2017."
"Les pharmaciens craignent aussi la vente en ligne de médicaments. Il y a un projet de déréglementer les pharmacies d’officine, afin de permettre la vente en ligne de médicaments par des plateformes. Or en France, cette vente est sécurisée, contrôlée, adossée à des pharmacies."
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