Coup d’éclat d’un restaurateur lyonnais pour protester contre l’explosion du coût des énergies : un dîner à la bougie. En trois mois, certains restaurateurs ont vu leur facture passer de 700 à 15000 euros !
Énergies : des factures qui explosent
"Les clients ont été au rendez-vous, explique Joseph Viola, meilleur ouvrier de France, propriétaire de trois restaurants. La soirée s’est passée dans un calme presque total. Nous voulions que notre envie de se faire entendre se déroule avec gourmandise. Nos clients sont là pour passer un bon moment. Mais aujourd’hui, les factures d’électricité passent de 800 à 5000, 6000 euros, voire au-delà. À un moment, on ne pourra plus faire face à ces augmentations."
"Gaz, électricité, fioul… Cela fait que tous les produits alimentaires prennent des augmentations. On est passé par la période Covid, puis il nous manquait pas mal d’articles. Comme l’huile, avec la guerre en Ukraine. On va devoir s’adapter mais on aimerait que le gouvernement fasse quelque chose sur l’énergie." Les boulangers, eux, avaient protesté, quid des restaurateurs ? "Certains restaurants avaient changé de fournisseurs et ne pouvaient pas revenir en arrière. Le fameux bouclier ne suffit pas."
🔴 Des restaurateurs lyonnais éclairent leurs clients à la bougie pour protester contre les hausses des coûts de l’#énergie
🗣️Joseph Viola : "Je dis au président de la République : réduisez les charges au niveau de l'#énergie !" #Macron13h
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— Sud Radio (@SudRadio) March 22, 2023
Des clients qui vont finir par ne plus venir
"Nous sommes une profession assez solidaire, souligne Joseph Viola. J’aimerais que l’on puisse lancer une journée nationale. On ne fait pas ces opérations,pour manifester dans les rues demain. Nous disons aux consommateurs que si, demain, certains restaurateurs augmentent leur prix, c’est qu’ils y sont obligés. Nous avons besoin d’énergie pour développer nos produits."
"Au niveau de la TVA, nous sommes déjà de bons consommateurs, souligne ce restaurateur. Il faut réduire les charges au niveau de l’énergie, pour tous les métiers de bouche, mais également dans les foyers. À la longue certains clients vont venir deux fois par mois, une fois, puis pas du tout."
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