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À Montpellier, les restaurateurs ont du mal à recruter

Ils ont frôlé la faillite en devant rester portes closes durant la crise du Covid. Comment se portent les restaurants aujourd'hui ?

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Comment se portent les restaurants au lendemain du Covid ? (Alain Jocard / AFP).

Boris Leclercq est propriétaire de deux restaurants à Montpellier. Ses établissements ont frôlé la faillite, mais ont désormais du mal à recruter des employés.

Restaurants : douze postes à pourvoir, mais pas de candidats

"Pendant le Covid, nombre d’entreprises et de restaurants ont serré les dents, explique-t-il. Nous ne sommes pas passés loin de la faillite il y a deux ou trois ans de cela. Là, cela va plutôt bien. Et cela va tellement bien que l’on n’arrive pas à recruter aujourd’hui."

"Nous avons deux restaurants sur Montpellier, poursuit-il. Un troisième va ouvrir dans un mois. Nous sommes "in bonis", nous sommes revenus comme n’importe quelle entreprise. Le tribunal de commerce a jugé que l’on pouvait rembourser nos dettes, ce que nous sommes en train de faire. Mais nous avons douze postes à pourvoir, et je ne vois pas les candidats arriver."

 

Restaurants : "Le Covid a bouleversé le pacte social"

"Ce n’est pas un problème d’argent, estime Boris Leclercq. J’ai des collaborateurs qui gagnent leur vie. Mais le discours est "on veut moins travailler, on veut plus de temps". Le Covid a complètement changé la donne, complètement bouleversé le pacte social de l’entreprise. J’ai à peu près 50 collaborateurs, et pas une situation commune, entre le jeune qui veut beaucoup de temps et le gros bosseur qui veut financer ses projets et voudrait travailler sept jours sur sept."

"Nous suivons plusieurs pistes. Les journées sont très longues, reconnaît-il. Ou bien vous avez une grosse brasserie parisienne et vous travaillez tout du long, ou bien vous avez un service le midi et un autre le soir. Nous faisons la semaine de quatre jours avec trois jours de repos consécutifs. Nous essayons de remettre le pourboire à la mode. Si le client a été bien servi, c’est défiscalisé pour l’entreprise comme pour le collaborateur. Cela contribue à compenser la perte de revenus liée à la baisse des heures de travail."

Retrouvez "Le coup de fil du Matin" chaque jour à 7h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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