La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs agitent la menace de nouvelles manifestations. Pourquoi ressortir les tracteurs sur les routes ?
La détresse agricole à son paroxysme
"On se souvient que nous avions demandé des réponses en janvier et février dernier, rappelle Quentin Le Guillous, secrétaire général des Jeunes agriculteurs, céréalier en Eure-et-Loir. Le gouvernement Attal a fait beaucoup de promesses, on s’attendait à beaucoup de choses. Agriculteurs et gouvernement avaient travaillé ensemble pour l’entrée en application de ces mesures."
"À nouvelles législatives nouveau gouvernement. Nous avons attendu, continué de travailler. Le gouvernement a toutes les cartes en mains pour faire avancer le sujet agricole. La détresse agricole est aujourd’hui pire qu’elle n’était au mois de janvier. Sur les simplifications, nous n’avons rien vu de nouveau. Sur les aides, les agriculteurs font des dettes depuis un an, et les aides commencent à arriver."
Les agriculteurs appellent à de nouvelles manifestations : "Le Mercosur, c'est non ! Et c'est hors de question d'avoir des compensations financières ! C’est encore tenir les agriculteurs à bout de chandelle !" lance @QGuillous (@JeunesAgri) #GrandMatinhttps://t.co/ZHbmkTaSNZ pic.twitter.com/vJ25F55cXv
— Sud Radio (@SudRadio) October 23, 2024
Les agriculteurs au bout du bout
"On appelle l’État à mettre les mains à la patte pour les PGE, Prêts garantis par l’État, estime Quentin Le Guillous, secrétaire général des Jeunes agriculteurs. 90% des exploitations ont fait de mauvaises récoltes cette année, que ce soit en arboriculture, en vigne, en grande culture… Voyez tous les aléas climatiques et sanitaires que l’on a pu subir. On a besoin d’argent pour réensemencer cette nouvelle année. Une grande partie des agriculteurs est au bout du bout."
"Les banques nous regardent de haut. Il faut que l’État nous soutienne. Il faudrait aussi faire pause sur ces normes qui nous coûtent de l’argent. Des agriculteurs perdent de l’argent en étant en bio aujourd’hui, alors que le marché n’est pas prêt. Et il ya toujours le sujet européen, avec la signature de l’accord de libre échange avec le Mercosur. Pour nous, c’est non. Aujourd'hui, valorisons nos produits français."
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