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Assurances : la galères des mairies pour se faire assurer

Par Jean Baptiste Giraud

Aujourd’hui, 2 500 à 3 000 collectivités ne sont pas assurées. D'autres ont dû se tourner vers des assurances étrangères.

Assurances
En Bretagne la ville de Dinan lâchée par les assurances françaises. (crédit : Wikipedia / Benh LIEU SONG)

De plus en plus de communes n’arrivent plus à trouver d’assurances en France. Elles en viennent même à se tourner vers l’étranger pour s’assurer.

Assurances : Dinan lâchée par la MAIF

C’est notamment le cas de Dinan, en Bretagne. "Depuis le 31 décembre, notre ancien assureur, la MAIF, nous a lâchés. Nous nous sommes retournés, contraints, vers des assureurs étrangers, explique Yannick Hellio, adjoint au maire de Dinan, en charge des bâtiments et de la voirie. Cela a été un vrai parcours du combattant pour trouver des solutions de repli."

"Aujourd’hui, une compagnie américaine et une compagnie japonaise assurent une petite ville française. On marche sur la tête." Comment en est-on arrivé là ? Les assurances françaises refusent-elles d’assurer les villes ? "Leur politique est trop facile à comprendre : elles n’ont qu’un objectif, la rentabilité. Les assureurs se retirent du marché des collectivités car il est insuffisamment rentable."

 

Des remparts classés, mais plus assurés

"Pourtant, les petites collectivités comme nous mettent tout en oeuvre, avec une politique ambitieuse de prévention des risques, insiste Yannick Hellio, adjoint au maire de Dinan. Mais on a le sentiment que le risque que nous représentons n’intéresse plus les compagnies françaises. Quand, au mois de mars 2023, la MAIF nous dit arrêter le contrat, vous mettez tout en œuvre pour trouver des solutions. Et le temps passe, et vous n’en trouvez pas."

"Vous avez une obligation vis-à-vis de vos concitoyens. De l’entretenir et de le garantir. Aujourd’hui, 2 500 à 3 000 collectivités ne sont pas assurées. Si vous avez un sinistre important… Il faut vraiment que l’État nous aide dans nos démarches." Les conditions des assureurs étrangers diffèrent-elles ? "Pour qu’elles nous acceptent, il a fallu faire des choix, comme ne plus assurer le rempart qui entoure la ville, un bâtiment classé. En cas d’effondrement, c’est la ville qui paiera. Nous avons dû accepter d’importantes franchises ; nous n’étions pas en position de force."

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