Pourquoi les prix des péages ont-ils autant augmenté au 1er février ? Et ce alors que les bénéfices des sociétés d’autoroutes n’ont jamais été aussi importants ?
Des prix des péages calés sur l'inflation
"Les deux choses ne sont pas liées, rappelle Marc Fressoz, journaliste indépendant spécialisé dans les transports. Les péages augmentent du fait d’une formule mathématique présente dans les contrats de concession signés par l’État avec chaque société. Or, cette formule répercute l’inflation."
"La hausse dépasse parfois le niveau de l’inflation en fonction des travaux réalisés pour améliorer la voie. On fait payer cela aux usagers. Depuis l’origine des concessions, la formule est intangible. Si l’État ne veut pas appliquer les hausses, comme cela s’est fait sous Ségolène Royal, l’État se met en tort. La conséquence est que, si en 2015, il n'y a pas eu de hausse pour les usagers, il y a eu une sur-hausse chaque année. Elle s’arrête pour la première fois en 2023."
🔴 Pourquoi les prix des #péages augmentent alors que les bénéfices des sociétés d'autoroutes dépassent les 11 % en 2021 ?
🗣️Marc Fressoz : "Les tarifs augmentent selon une formule mathématique inscrite dans les contrats que l’on ne peut pas changer"
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— Sud Radio (@SudRadio) February 2, 2023
Sociétés d'autoroutes : des bénéfices excessifs
Même en cas de bénéfices importants pour les sociétés d’autoroutes, c'est impossible de limiter le prix des péages ? "C’est tout le problème, estime Marc Fressoz, journaliste indépendant spécialisé dans les transports. Il y a des réflexions ces dernières années quant aux bénéfices excessifs des sociétés d’autoroutes. Il y a une bataille de juristes pour savoir si, avant la fin des concessions, on peut baisser les tarifs, ou arrêter avant terme les concessions. Personne n’est d’accord."
"Les premières concessions vont arriver à terme en 2031. Il faut penser aux prochaines générations, mais l’État a très peu de moyens de contrôler. Il y a même une réflexion sur la géographie des sociétés d’autoroutes. Un géant, Vinci, contrôle une bonne partie du réseau. Cela crée un groupe puissant, avec d’importants moyens de lobbying. Au lieu de trois grandes compagnies, n’en faudrait-il pas cinq pour remettre un peu de concurrence ?"
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