À quel point la crise sanitaire de ces deux dernières années a littéralement bouleversé le marché de l’intérim ?
350 à 20 salariés du jour au lendemain
"Depuis le début de la crise, en mars 2020, nous avions à peu près 350 salariés en intérim en poste, explique Clélia Cassé, directrice des opérations chez Interima, société d'intérim basée dans les Alpes-Maritimes. Du jour au lendemain, nous sommes passés à 20 salariés."
"Avec le confinement, des contrats en cours ont été coupés du jour au lendemain. Nous avons dû nous adapter, explique-t-elle. Heureusement, nous avons été bien accompagnés, avec des aides publiques massives. Une grosse partie des équipes était en activité partielle. Puis, il y a eu le deuxième, le troisième confinement, et la vraie reprise n’a eu lieu qu’en avril 2021."
[#SudRadio] Avec la vague #Omicron, les agences d'intérim sont en pénurie de profils
🗣Clélia Cassé, Directrice des opérations chez Interima, société d'intérim basée dans les Alpes-Maritimes : "Du jour au lendemain, on est passé de 350 à 20 salariés" pic.twitter.com/a3hyAQmcb0
— Sud Radio (@SudRadio) January 31, 2022
Transport, logistique, mécanique et médico-social recrutent
Mais où sont passés tous ces intérimaires ? Auraient-ils décroché des emplois en CDD ou CDI ? "Oui, en mai 2021, nous avons eu beaucoup de demandes de clients, et d’importantes difficultés à recruter. Beaucoup de profils ont eu des envies de reconversion. Avec tous ces confinements, les gens se sont posés des questions. Dans l’hôtellerie-restauration, ils en ont eu assez de travailler le week-end. Avec les confinements, le soir, ils étaient chez eux", décrypte la directrice des opérations chez Interima. Nous avons eu beaucoup de travailleurs intérimaires en reconversion."
Se pose également la question de la revalorisation des salaires pour attirer plus de candidats. Dans quels secteurs cherche-t-on du monde à l'heure actuelle ? "D’abord dans le secteur transport et logistique, car le e-commerce fonctionne très bien en ce moment. Nous recherchons des préparateurs de commande et des chauffeurs livreurs. Mais aussi énormément de mécaniciens. Le médico-social est également un secteur difficile, avec la question du pass vaccinal obligatoire qui nous rajoute une difficulté à recruter."
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