Rue des Abbesses, en plein cœur du très touristique quartier Montmartre à Paris, se trouve la brasserie de Thierry Campion: ces extras, il explique en avoir besoin pour bien fonctionner.
"Que ça soit sur les périodes fête, les périodes estivales, les périodes d'activités ou au contraire creuses, comme on a eu cette année avec les événements qui nous ont lourdement impactés. Ces contrats font partie de la profession".
Restauration, édition, audiovisuel, arts et spectacles...
Après l'échec des négociations entre les partenaires sociaux sur l'assurance-chômage, le gouvernement compte passer par décret. Même s'il estime avoir recours à un maximum de trois contrats courts par année, la réaction de Thierry Campion ne se fait pas attendre lorsqu'il apprend l'arrivée d'un bonus-malus sur ces CDD: un rire médusé.
"Encore une taxe ! Le coût salarial est devenu quasiment insupportable pour les entreprises."
Avec cette idée, le gouvernement vise aussi les secteurs de l'édition, de l'audiovisuel ou encore des arts et spectacles. Des domaines habitués à changer régulièrement de main d'oeuvre.
Exclure la restauration du bonus-malus
Jean Terlon, vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), en charge de la restauration, demande à ce que sa profession soit tout simplement exclue de cette mesure.
"Il y a sûrement des entreprises, dans certains secteurs d'activités, qui utilisent des contrats courts alors qu'elles pourraient embaucher en CDI. C'est ces gens là qu'il faut sanctionner".
Le syndicat planche en ce moment sur un "contrat de mobilité". Un nouveau type de CDI ultra-flexible, pour permettre de mieux sécuriser ces salariés qui enchaînent les missions courtes entre plusieurs employeurs.