Près de 250 000 chômeurs en moins et 3,4 milliards d'euros d'économies d'ici fin 2021 : c'est l’ambition de la réforme de l’assurance chômage présentée ce mardi. Parmi les mesures phares du gouvernement, un système de bonus-malus sur les contrats courts. La restauration est l’un des secteurs qui emploie le plus de salariés en CDD. Pourtant, certains établissements dérogent à la règle et cela convient à tout le monde : employeurs et employés.
La restauration habituée aux "contrats saisonniers CDD"
Olivier travaille depuis quatre ans dans un restaurant parisien où tous les salariés sont en contrat à durée indéterminée. Un soulagement pour celui qui a enchaîné pendant des années les contrats courts : "La plupart du temps dans la restauration, on nous fait signer des contrats saisonniers CDD, qui se répètent tous les ans sur une période de quatre mois en bord de mer, de mai à septembre, et de novembre jusqu'en mai pour la période hivernale."
"Même en CDI, le propriétaire demande un garant, avec un CDD, cela ne marche tout simplement pas"
Ce rythme de vie, Constantinos l'a aussi subi. A 29 ans, il vient de décrocher son premier CDI. Ce qui lui a permis de trouver un appartement : "J'ai pu trouver un logement plus stable avec un garant. Parce que même en CDI, le propriétaire demande un garant, avec un CDD, cela ne marche tout simplement pas."
Pour Axel, serveur en CDI, le contrat à durée indéterminée correspond à une sorte de contrat gagnant-gagnant avec le patron : "Le CDI donne plus de sécurité pour tous les organismes. Si on a besoin d'un prêt à la banque par exemple. Pour le patron aussi c'est intéressant de faire signer directement un CDI : cette personne-là va s'investir dans la société. Une personne en CDD, elle sait que dans 2-3-6 mois, c'est terminé ". En France, 17 % des salariés en contrats courts vivent sous le seuil de pauvreté.