Guillaume Kasbarian, ministre de la fonction publique, a annoncé sa volonté dans le projet de budget de réduire de 1,2 milliards d’euros les dépenses liées aux arrêts maladie la fonction publique grâce à des mesures de lutte contre l’absentéisme. Ainsi, la durée de carence passerait de un à trois jours, comme dans le privé.
Budget : une forme d'injustice
"C’est une forme d’injustice, car dans le secteur public, ce jour de carence n’est absolument pas couvert ni par une convention collective ni par une mutuelle, juge Luc Farré, secrétaire général de l'UNSA-Fonction Publique. Aujourd’hui, ce jour n’est jamais payé car les textes de la fonction publique l’interdisent. Les agents vont perdre trois jours pleins de rémunération."
Pour autant, en dix ans, le nombre d’arrêts de travail dans la fonction publique a augmenté de 80%. Un chiffre donné par le ministère. "Il faut regarder ce qui s’est passé au moment du Covid. Les chiffres 2023 sont en baisse. Au-delà de la polémique, il faut regarder les conditions de travail, l’allongement des carrières, en particulier dans la fonction publique territoriale."
Le gouvernement veut revoir les règles des arrêts-maladies dans la fonction publique : @lucfarre (@UnsaFP) appelle "à la raison", et demande aux ministres "de ne pas aller jusqu'au bout"https://t.co/TPqTpcL40O pic.twitter.com/hVfhVS5u2y
— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2024
Pas de révision des salaires
"J’appelle d’abord à la raison, à ce que le gouvernement n’aille pas jusqu’au bout, réagit Luc Farré, secrétaire général de l'UNSA-Fonction Publique. Ce sera au parlement de refuser la mise en oeuvre de ces deux dispositifs. D’autant qu’elle s’ajoute à deux autres problèmes d’actualité. La première est la suppression de la garantie individuelle de pouvoir d’achat. Les salaires n’ont pas été revus ni augmentés en 2024 et 2025."
"Quelle personne va se diriger vers la fonction publique si les salaires n’augmentent pas et que l’on n'est pas payé quand on est malade ? Le gouvernement, le Premier Ministre rendent systématiquement hommage aux agents. Mais vous aurez à payer plus quand vous serez malade ou accidenté, quelles qu’en soient les raisons."
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