Le litre d’essence oscille désormais entre 2 euros et 2,3 euros. Au-delà des particuliers, nombre de secteurs professionnels sont touchés, à commencer par les taxis.
"Le diesel était à 1,43 euro le litre"
"Cela fait partie de nos principales préoccupations, reconnaît Bernard Crebassa, président national de la Fédération nationale des artisans du taxi. On se posait déjà la question il y a deux ans. Il fallait que l’on commence à réfléchir à la transition écologique et à trouver des véhicules adaptés à l’avenir de notre profession. Là, l’impact du prix du carburant pousse à réfléchir encore plus rapidement."
"Face à cette évolution, il n’y a pas grand chose sur le marché", constate-t-il toutefois. Que représente la hausse du carburant dans le budget d'un artisan taxi, comparé à la situation d'il y a un an ? "Il faut se rappeler que le diesel était à 1,43 euros le litre. Même avec une ristourne de 18 centimes, on est loin de l’année dernière. L’électrique, c’est peut-être réalisable pour les taxis de ville. Mais ce n’est pas le cas de toutes les villes. Aujourd’hui, on se dirige plutôt vers des véhicules hybrides. Toyota est le plus en avance sur ce type de véhicule. Ford propose des véhicules hybrides et bio éthanol. Le choix est quand même réduit."
[#SudRadio] 📣 La flambée des prix du #carburant menace le métier des artisans du taxi
🗣Bernard Crebassa, Président de la FNAT : "Il y a un an, le gazole coûtait 1,43€. Les véhicules électriques pourraient être une solution mais il y a très peu de bornes de recharge" pic.twitter.com/dMLQpZK7nq
— Sud Radio (@SudRadio) June 8, 2022
Taxis : comment racheter un véhicule ?
Les artisans taxis bénéficient-ils d’aides spécifiques ? "Des aides non, mais des exonérations, oui, explique Bernard Crebassa. Une avance sur la détaxe de carburant aurait dû être versée lors du premier trimestre de cette année. Aujourd’hui, les services des douanes ont quatre mois de retard de traitement sur nos dossiers. Il y a de fortes chances pour qu’on ne la touche pas avant décembre."
"Côté financement, c’est de plus en plus complexe, estime-t-il. Même le rachat d’un véhicule tous les deux à trois ans, pour avoir toujours un véhicule en bon état, assez récent et qui consomme moins. Il y a deux ans, nous avions regardé les premiers véhicules à hydrogène. On est quand même très loin du compte. Aujourd’hui, il n’existe sur le marché que deux modèles à plus de 60.000 euros. Il n’existe pas encore de pompes partout, hormis sur Paris."
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