Les salles de théâtre et de cinéma, fermées depuis le début du reconfinement, ne rouvriront pas ce jeudi 7 janvier.
"Tout le monde est logé à la même enseigne"
"Cela touche tous les théâtres, tous sont fermés, rappelle Jérôme Foucher, producteur, fondateur et directeur de la société de production Les Grands Théâtres. Pendant les fêtes, franchement, nous espérions que le 15 décembre soit une espèce de bouffée d’oxygène. On a vraiment cru à une réouverture. Tous les théâtres, les responsables de salles, ont mis des choses en place pour que les mesures barrières soient respectées."
"Il n’y a pas plus de risques dans un théâtre que dans d’autres, même si je sais que les boutiques doivent être ouvertes aussi", rappelle-t-il. Pour autant, chez nos voisins européens, le même type de décisions a été pris. "C’est vrai. L’Espagne garde quand même pas mal de salles de spectacles ouvertes. Mais tout le monde est logé à la même enseigne, la majorité de salles est fermée à travers le monde. Mais quand on fait un métier de passion, on a toujours l’espoir que cela puisse ouvrir."
"On a vraiment besoin de cette bouffée d’oxygène"
Le monde du spectacle reste donc sous perfusion. Comment s’en sortir ? "Cela devient compliqué au bout de neuf mois, estime Jérôme Foucher. Les artistes ont eu droit à une intermittence prolongée. Les producteurs bénéficient de quelques aides qui ne peuvent pas couvrir les coûts. Encore une fois, nous sommes dans un pays où l’on est accompagné. Mais on ne le sera jamais à la hauteur des pertes. J’ai mis mes artistes et mes techniciens en chômage partiel. C’est au moins cela. Pour l’instant, j’en suis à peu près à 200 dates annulées."
Les plus grands vont s’en sortir, mais quid des plus petits ? "Que l’on soit petit ou grand, tout le monde a été touché, juge le producteur. Chacun a des frais fixes en fonction du lieu. Le seul espoir que l’on puisse encore avoir est que cela réouvre le plus vite possible. On a vraiment besoin de cette bouffée d’oxygène. En ce moment, je répète un spectacle, les acteurs sont sur le plateau. On crée des décors, on fabrique des costumes, sans savoir si la pièce va partir sur les routes. Le Premier ministre avait dit que les artistes pouvaient répéter et créer, pour fermer les salles un mois et demi plus tard. Nous continuons à investir, mais on ne pourra pas durer indéfiniment comme cela."
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