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Couvre-feu à 18 heures : "cela nous fait perdre 20 à 30% de chiffre d’affaires"

Thierry Despeisse, président du groupement des artisans boulangers-pâtissiers du Vaucluse, était l’invité de Patrick Roger le 11 janvier dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Le couvre-feu à 18h est désormais instauré dans la France entière. (Pascal Guyot / AFP).

Le couvre-feu à 18 heures a été étendu à neuf nouveaux départements dimanche 10 janvier, portant le total à 23 à travers la France. Qu’est-ce que le confinement à 18 heures change pour les boulangers ?

"On ne va pas livrer une baguette"

"Nous, concrètement, une heure de moins, cela va nous faire perdre 20 à 30% de chiffre d’affaires, estime Thierry Despeisse, président du groupement des artisans boulangers-pâtissiers du Vaucluse. Pour nous, ce sont des horaires assez importants, quand les gens sortent du travail, ils vont chercher les gâteaux des rois préparés par nos artisans."

Les clients passeront peut-être un peu plus tôt. Comment s’adapter ? "Peut-être que ceux qui ferment de 13h à 15h vont essayer de rouvrir plus tôt, ou de ne pas fermer pour être ouvert jusqu’à 18 heures. C’est compliqué. Des livraisons ? On ne va pas livrer une baguette ou une brioche."

"C‘est un moindre mal"

Ce nouvel horaire de fermeture est-il plus difficile en ville qu’à la campagne ? "Je pense qu’en ville, les gens vont repartir chez eux, il y aura un impact. La personne qui finit son travail va s’organiser pour prendre quelque chose avant de rentrer chez elle." Cette décision lui semble-t-il légitime du fait de la crainte du variant britannique avec ce foyer épidémique à Marseille ? "La santé n’a pas de prix, estime celui qui est boulanger à Malaucène, au pied du mont Ventoux.  Nous, les artisans boulangers, on soutient nos amis restaurateurs fermés depuis longtemps et pas prêts de rouvrir. C‘est un moindre mal."

On parle d’une possibilité de reconfinement. Mais les boulangers, commerces essentiels, resteraient ouverts. "C’est vrai, on a très bien travaillé pendant les fêtes. Les gens avaient envie de se retrouver, ils se sont faits plaisir. Économiquement parlant, la crise sanitaire est une chose, mais la crise économique va être terrible. Je suis quelqu’un d’assez positif. Le vaccin ? Le plus tôt sera le mieux. Je ne vois que cette solution."

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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